Le refus par l’Europe de gaz russe fait perdre environ 1.000 milliards de dollars
Le refus de l’Europe de s’approvisionner en gaz russe lui a fait perdre environ 1.000 milliards de dollars, a rapporté dimanche Bloomberg, citant ses propres statistiques.
Les analystes de Bloomberg estiment aussi que si les prix du gaz naturel remontent à 210 euros par mégawattheure, l’Europe sera confrontée à un ralentissement économique brutal.
Selon l‘agence, cette somme découle de l’augmentation du prix de l’électricité aux entreprises et aux consommateurs européens. Toutefois, prédit Bloomberg, il ne s’agit que du début de la plus grande crise énergétique de ces dernières décennies. Après la période hivernale, les stocks de gaz seront vides et, dans des conditions d’approvisionnement minimal en gaz russe, il sera difficile de les remplir.
Selon l’agence, cette situation perdura au moins jusqu’en 2026, lorsque le Qatar et les États-Unis pourront augmenter suffisamment leurs productions d’hydrocarbures. « La course de l’UE pour reconstituer les réserves de gaz naturel a déjà commencé », rapporte Bloomberg qui cite Bjarne Schildrop, analyste chez Skandinaviska Enskilda Banken (SEB). L’expert a ajouté que l’environnement favorable pour les vendeurs de gaz se poursuivra pendant au moins 12 mois.
Plus tôt cette semaine, les ministres de l’énergie de l’UE n’ont pas pu s’entendre sur le plafonnement du prix du gaz et ont décidé de poursuivre les discussions le 19 décembre.
L’Europe, fortement affectée par la baisse des flux de gaz et de charbon russe, serait en passe « d’augmenter sa consommation de charbon pour la deuxième année consécutive », à +6% par rapport à 2021. La consommation va ainsi « atteindre un niveau record » à 478 Mt, déplore l’IEA.
Cette année, l’UE, portée par l’Allemagne, devrait connaître une augmentation de sa consommation et de sa production de charbon. La baisse structurelle devrait s’amorcer dans les trois prochaines années, note toutefois l’IEA, qui réajuste nettement à la hausse ses prévisions de développement d’énergies renouvelables.
par: Arab Observer