Le régime turc a commis environ 22 700 violations contre la souveraineté de l’Irak depuis 2018
Des sources parlementaires irakiennes ont révélé que le régime turc a commis plus de 22 700 violations depuis 2018, contre la souveraineté de l’Irak, et que le ministère des Affaires étrangères a soumis 296 mémorandums de protestation contre les interventions turques, tandis que le ministre irakien de la Défense Jumaa Inad a accusé Ankara d’exploitation de la guerre contre ISIS pour infiltrer l’Irak.
Inad a ajouté qu’Ankara « n’a pas répondu » aux appels de Bagdad à retirer ses forces du camp de Zlikan, soulignant qu' »il existe une force turque de la taille d’une brigade pénétrant à 20 km dans le nord de l’Irak ».
Quant au récent bombardement de Dohuk la semaine dernière, qui a fait des morts et des blessés parmi les civils, Enad a déclaré que la Turquie a utilisé de l’artillerie lourde de calibre 155 lors de son récent bombardement.
Le ministre irakien de la Défense a estimé que la Turquie est un pays voisin et ami, mais elle est allée trop loin. D’autre part, Inad a également vu que le PKK a exploité les circonstances et pénétré profondément en Irak.
Il a révélé : « Nous avons suggéré à la Turquie l’établissement de centres de coordination à Diyarbakir et à Mossoul… Nous avons été surpris par les bombardements turcs, car les Turcs ne se sont pas coordonnés avec nous.
Il a souligné que la Turquie est responsable du meurtre de civils à Dohuk, soulignant que le droit des victimes des bombardements turcs ne sera pas perdu, quel qu’en soit le prix.
Samedi, le ministère irakien des Affaires étrangères a annoncé avoir déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, appelant à la tenue d’une session d’urgence pour discuter de l’attentat de Dohuk, que Bagdad impute à la Turquie.
La Turquie, qui possède plusieurs bases dans le nord de l’Irak et y mène souvent des opérations militaires transfrontalières, affirme qu’elle cible les militants du PKK. Ankara a nié toute responsabilité dans l’attaque de mercredi.
Selon des sources irakiennes, les forces turques contrôlent plus de 100 dounams sur le territoire de la région du Kurdistan, à seulement 22 kilomètres de Mossoul, et 18 bases à l’intérieur du territoire irakien et 6000 combattants, tandis que l’Irak n’a qu’une petite force non combattante pour surveiller, et les forces peshmergas n’ont répondu à aucune des agressions turques depuis 2003 jusqu’à présent.