Le régime turc commet un massacre d’enfants à Tal Rifaat en syrie
Huit enfants de moins de 15 ans font partie des victimes, causées lundi par des frappes turques à Tal Rifaat, une ville du nord de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. La plupart des victimes sont des déplacés kurdes.
Au moins onze civils, dont huit enfants âgés de moins de 15 ans, ont été tués, lundi 2 décembre, dans des bombardements turcs, près d’une école dans une ville du nord de la Syrie sous contrôle kurde, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le drame s’est déroulé dans la ville de Tal Rifaat, où des heurts opposent sporadiquement forces turques et combattants kurdes. Cette ville accueille également des forces du régime de Bachar al-Assad et des militaires russes, selon l’ONG.
« Les tirs d’artillerie des forces turques se sont abattus près d’une école, au moment où les enfants sortaient » de l’établissement, selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane qui a également fait état de 21 blessés.
La plupart des victimes sont des déplacés kurdes qui s’étaient installés à Tal Rifaat après avoir fui l’enclave d’Afrine, située plus à l’Ouest et conquise en 2018 par les forces d’Ankara.
Après cette opération, Ankara avait menacé d’attaquer Tal Rifaat, mais un accord négocié avec Moscou avait permis d’éviter une offensive turque sur la ville. La Russie s’était engagée à obtenir un retrait de la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).
Située dans la province d’Alep, Tal Rifaat se trouve juste au sud de la ville d’Aazaz, tenue par des rebelles financés et soutenus par Ankara.
C’est pour éloigner de sa frontière la milice kurde des YPG, considérée comme une organisation « terroriste » par Ankara, que la Turquie a lancé le 9 octobre avec des supplétifs syriens une offensive majeure sur la région. Malgré deux cessez-le-feu acceptés par Ankara, les affrontements sporadiques se poursuivent.