Le régime turc poursuit et arrête les maires de l’opposition
Un tribunal turc a condamné lundi à neuf ans de prison l’ancien maire de la plus grande ville du Sud-Est majoritairement kurde de la Turquie, qui avait été destitué de façon controversée après son élection l’an dernier.
Adnan Selçuk Mizrakli a été condamné à neuf ans et quatre mois de prison pour « appartenance à une organisation terroriste armée », a rapporté l’agence de presse étatique Anadolu, ajoutant que l’ex-édile n’était pas présent au tribunal.
M. Mizrakli a été élu en mars 2019 à la tête de Diyarbakir, la « capitale kurde » du Sud-Est de la Turquie, avant d’être destitué quelques mois plus tard par les autorités qui l’accusaient de liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
L’ex-maire de Diyarbakir a été élu avec 63% des voix sous la bannière du Parti démocratique des peuples (HDP), une formation prokurde dont des responsables sont régulièrement arrêtés.
M. Mizrakli a été démis de ses fonctions en même tant que les maires HDP de Mardin et Van, deux autres importantes villes du Sud-Est de la Turquie. Ils ont été remplacés par des administrateurs nommés par le gouvernement.
La figure de proue du HDP Selahattin Demirtas, un ancien candidat à la présidentielle face à Recep Tayyip Erodgan, est incarcéré depuis 2016 dans le cadre de plusieurs procès en cours.
Le HDP dénonce une répression accrue contre ses membres depuis une tentative de coup d’Etat en juillet 2016 qui a été suivie d’une répression contre les milieux critiques.
La figure de proue du HDP Selahattin Demirtas, un ancien candidat à la présidentielle face à Recep Tayyip Erodgan, est incarcéré depuis 2016 dans le cadre de plusieurs procès en cours.
La série d’arrestations se poursuit en Turquie, où les autorités continuent de poursuivre les maires, les accusant de diverses accusations, notamment de terrorisme, qu’il s’agisse d’appartenir à un groupe terroriste ou d’aider des terroristes, simplement pour tout maire de montrer des positions contre ou critique de la politique du gouvernement de l’AKP. .
Depuis la tentative de coup d’État de 2016 en Turquie, les autorités ont isolé des dizaines de maires du PKK et les ont remplacés, alléguant des liens entre le PKK et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit.
par: Arab Observer