Le régime turc attend de nouvelles sanctions internationales

Au cours des dernières années, les relations entre le régime turc et l’Occident ont connu un état de tension résultant d’une accumulation de déceptions européennes, ce qui a amené Ankara au bord des sanctions, alors qu’elle s’apprêtait un jour à devenir membre de l’union européenn (vieux continent).

L’arrestation du dissident turc, Osman Kavala, est intervenue comme un lien dans une série de crises croissantes entre les deux parties, dont les plus importantes sont les questions de droits de l’homme, l’ingérence en Libye et les violations de la Méditerranée orientale, au milieu de la menace d’un prochain les sanctions.

Dix ambassades à Ankara ont demandé aux autorités turques de libérer immédiatement Osman Kavala, détenu depuis 2017, conformément à la décision de la Cour européenne des droits de l’homme.

Cela est venu dans une déclaration publiée par les ambassades du Canada, de la France, de la Finlande, du Danemark, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège, de la Suède et des États-Unis.

Dans un communiqué publié,  les dix pays avaient appelé à un « règlement juste et rapide de l’affaire » Osman Kavala, homme d’affaires, emprisonné depuis quatre ans sans jugement.

Osman Kavala a été blanchi l’an dernier des accusations relatives aux manifestations de 2013 mais ce jugement a été annulé cette année et ce dossier a été joint à un autre relatif à la tentative de coup d’Etat de juillet 2016 contre Recep Tayyip Erdogan.

En 2019, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a estimé que la détention de l’homme d’affaires ne reposait sur aucune preuve et avait un caractère politique. Elle a réclamé sa libération immédiate, une décision ignorée par la Turquie.

Six des pays concernés par cette querelle diplomatique sont membres de l’Union européenne. Sur Twitter le président du Parlement européen, David Sassoli, a écrit un message accompagné du mot-clé « Liberté pour Osman Kavala »: « La décision du gouvernement turc d’expulser 10 ambassadeurs est le signe d’une grave dérive autoritaire. Nous ne nous laisserons pas intimider. »

Dans une déclaration écrite, Osman Kavala a jugé vendredi que cela n’aurait « aucun sens » pour lui d’assister à son futur procès en raison de l’impossibilité d’obtenir une procédure équitable à la suite de déclarations de Recep Tayyip Erdogan.

Le président turc a déclaré jeudi que les ambassadeurs réclamant la libération de l’homme d’affaires ne demanderaient pas celle de « bandits, d’assassins et de terroristes » dans leur propre pays.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé samedi avoir ordonné à son ministère des Affaires étrangères de déclarer « personae non gratae » dix ambassadeurs, dont ceux de la France, de l’Allemagne et des États-Unis. Ils avaient appelé, lundi, à la libération immédiate de l’opposant Osman Kavala, bête noire du régime turc.

« J’ai ordonné à notre ministre des Affaires étrangères de régler au plus vite la déclaration de ces 10 ambassadeurs comme personae non gratae », a affirmé le chef de l’État lors d’un déplacement dans le centre de la Turquie, sans préciser la date à laquelle les diplomates devront partir.

Ces ambassadeurs « doivent connaître et comprendre le régime turc », a affirmé Recep Tayyip Erdogan en les accusant « d’indécence ». « Ils devront quitter » le pays « s’ils ne le connaissent plus », a-t-il ajouté.

par: Arab Observer

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