Le Soudan signe officiellement les Accords d’Abraham
Le Soudan a signé mercredi un accord de normalisation avec Israël et obtenu simultanément une aide financière des Etats-Unis à la suite du récent retrait de Khartoum de la liste américaine des Etats finançant le terrorisme.
La ministre soudanaise des Finances par intérim, Hiba Ahmed, et M. Mnuchin « ont signé un protocole d’accord à Khartoum pour fournir une facilité de financement (…), afin de couvrir les arriérés du Soudan envers la Banque mondiale ».
« Cette initiative va permettre au Soudan d’avoir de nouveau accès à plus d’un milliard de dollars de financements annuels de la part de la Banque mondiale pour la première fois en 27 ans », a précisé un communiqué du ministère.
Lors d’une brève visite à Khartoum mercredi, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a signé un accord donnant accès au Soudan à plus d’un milliard de dollars annuellement pour l’aider à rembourser sa dette envers la Banque mondiale.
Parallèlement, le Soudan a signé mercredi avec les Etats-Unis les accords dits d’Abraham sur la normalisation des relations de ce pays à majorité musulmane avec Israël, selon l’ambassade américaine à Khartoum.
« Nous félicitons le gouvernement de transition (soudanais) pour la signature de la Déclaration des accords d’Abraham, qui aidera le Soudan à poursuivre sa transformation vers la stabilité, la sécurité et les opportunités économiques », a déclaré l’ambassade sur Twitter.
« L’accord permet au Soudan, à Israël et aux autres signataires des Accords d’Abraham d’établir une confiance mutuelle et d’accroître la coopération dans la région », a-t-elle ajouté.
Ces annonces interviennent après le retrait du Soudan de la liste noire des Etats soutenant le terrorisme, synonyme de sanctions et d’obstacles aux investissements internationaux pendant des décennies.
L’aide financière obtenue par Khartoum ouvre la voie aux investisseurs dans le pays, qui connaît actuellement une transition politique et lutte contre une crise économique sans précédent avec une inflation galopante, le tout accentué par la pandémie de Covid-19.
par: Arab Observer