Le syndicat de l’enseignement en Jordanie a annoncé la suspension d’une grève
Le syndicat de l’enseignement public en Jordanie a annoncé dimanche la suspension d’une grève d’un mois après avoir obtenu du gouvernement un accord de revalorisation des salaires.
Lancée le 8 septembre, une semaine après la rentrée scolaire, cette grève a paralysé environ 4.000 écoles publiques, où sont inscrits plus d’1,4 million d’élèves jordaniens.
Les enseignants du secteur public réclamaient une hausse de 50% de leur salaire de base, « le plus bas parmi les fonctionnaires de l’Etat », selon leur syndicat.
« Nous sommes parvenus à conclure un accord historique avec le gouvernement et nous appelons nos collègues à suspendre la grève après que nos revendications eurent été satisfaites », a déclaré dimanche à l’aube dans une conférence de presse à Amman le dirigeant syndical Nasser al-Nawasra.
Selon lui, le syndicat qui représente 100.000 enseignants a obtenu une revalorisation allant de 35 à 75% des salaires de base de ses membres.
Le gouvernement avait jusqu’à présent refusé de répondre à leur demande, leur proposant fin septembre de leur accorder une augmentation mensuelle de 24 à 31 dinars (entre 30 et 40 euros).
Omar al-Razzaz, le Premier ministre, avait déclaré que cette hausse était tout ce que le gouvernement pouvait proposer, « vu les circonstances économiques actuelles ».
L’an dernier, la Jordanie a été touchée par des hausses des prix de produits de base qui avaient suscité durant plusieurs jours des manifestations et entraîné la démission du gouvernement.
Dépourvue de ressources naturelles et très dépendante d’aides étrangères, la Jordanie est confrontée à une situation économique difficile, notamment marquée par de forts taux de chômage et de pauvreté, selon des chiffres officiels.
L’accueil de centaines de milliers de Syriens ayant fui la guerre pèse en outre lourdement sur les finances publiques et Amman appelle régulièrement la communauté internationale à une aide plus substantielle.
Plus de 650.000 réfugiés syriens sont enregistrés auprès de l’agence des Nations unies (HCR) en Jordanie.