L’économie connaît la pire récession de l’histoire
Le gouvernement allemand s’attend en raison du coronavirus à la pire récession depuis le début des calculs en 1970, avec une baisse du PIB de 6,3% cette année, a annoncé mercredi le ministre de l’Économie, Peter Altmaier.
Cette projection, qui se base sur une levée « progressive et modérée » des restrictions en place pour limiter la propagation de la pandémie, prévoit un rebond en 2021, avec une croissance de 5,2% du produit intérieur brut.
« Nous allons vivre la pire récession de l’histoire de la République allemande », a commenté M. Altmaier.
« Après dix ans de croissance, les conséquences de la pandémie plongent notre économie dans une récession » et posent « un grand défi économique et politique », a déclaré M. Altmaier.
Le PIB allemand devrait s’effondrer de 10% au deuxième trimestre, du jamais vu dans l’histoire récente, selon des projections communes des principaux instituts économiques, publiées début avril.
Par ailleurs, « le marché du travail se retrouve sous une forte pression », note M. Altmaier. Au moins trois millions de personnes étaient en mars et avril au chômage partiel (« Kurzarbeit »).
Si une hausse du taux de chômage à 5,8% est attendue, « elle est sensiblement limitée par le recours » à ce dispositif, où l’Etat allemand prend en charge deux tiers du salaire des employés concernés, a expliqué Peter Altmaier.
En États unis, l’économie américaine va « probablement chuter à un rythme sans précédent au deuxième trimestre » en raison de la pandémie de coronavirus, a prévenu mercredi le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell.
« L’ampleur et la durée du ralentissement économique sont extrêmement incertains et dépendront en grande partie de la rapidité avec laquelle le virus sera maîtrisé », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, soulignant que la Fed s’efforçait d’assurer une reprise « aussi robuste que possible ».
Pour ce faire, l’institution utilisera « de manière agressive » tous les outils à sa disposition parce que l’économie « aura sans doute besoin de plus de soutien ».
par: Arab Observer