L’Egypte et la Jordanie rejettent la politique de punition collective contre les palestiniens
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie ont réclamé jeudi au Caire (l’Egypte) l’arrêt immédiat du conflit contre le Hamas dans la bande de Gaza, accusant Israël d’y infliger une punition collective visant à affamer les Palestiniens et les forcer au déplacement, rapporte Amman.
L’Egypte et la Jordanie rejettent la politique de punition collective à travers le siège, la faim imposée et le déplacement forcé des habitants du territoire pauvre et surpeuplé, a annoncé le palais royal jordanien.
Les deux dirigeants arabes ont également mis en garde contre une catastrophe régionale en cas de propagation du conflit tout en appelant à l’arrêt immédiat des hostilités.
L’Égypte, frontalière de la bande de Gaza, et la Jordanie, frontalière de la Cisjordanie occupée, sont liées à Israël par des traités de paix conclus respectivement en 1979 et 1994, mettant fin à l’état de guerre avec leur voisin.
Ces deux pays, qui ont souvent joué les médiateurs entre Israéliens et Palestiniens, mettent en garde depuis plusieurs jours contre un «déplacement forcé» de Palestiniens sur leurs sols.
Jeudi matin, M. Sissi a reçu Michael Kurilla, patron du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, l’Asie centrale et du Sud (Centcom), pour discuter de «la situation à Gaza», a annoncé son bureau.
Au même moment, le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, et son homologue britannique, James Cleverly, affirmaient ensemble au Caire que «la priorité» était de «fournir une aide humanitaire aux Gazaouis».
L’Égypte, qui tient l’unique ouverture sur le monde de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël, a annoncé jeudi le passage «durable» via le terminal de Rafah de l’aide humanitaire vers ce territoire palestinien en état de siège total.
Jusqu’ici, des centaines de camions d’aide stationnent toujours aux portes de la bande de Gaza pilonnée sans répit par Israël, l’Égypte affirmant qu’elle doit encore remettre en état les routes entre les deux postes-frontières.