L’Égypte, la Jordanie et la France s’opposent à toute attaque israélienne contre Rafah
L’Égypte, la Jordanie et la France ont manifesté leur opposition à toute attaque israélienne contre la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza.
Les trois États ont appelé à l’arrêt immédiat de la guerre contre l’enclave palestinienne assiégée.
Les ministres des Affaires étrangères des trois États ont appelé à l’arrêt immédiat de la guerre contre l’enclave palestinienne assiégée, selon un communiqué conjoint publié à l’issue d’une réunion tripartite tenue au Caire.
Selon le communiqué conjoint, publié par le ministère égyptien des affaires étrangères, les trois ministres ont appelé à « un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la Bande de Gaza, et à la libération de tous les prisonniers ».
Ils ont mis en garde contre « les effroyables répercussions de la situation humanitaire, contre la famine et l’effondrement du système de santé dans la Bande de Gaza », tout en affirmant leur « rejet de toute initiative visant à déplacer de force le peuple palestinien. »
Shoukry, Safadi et Séjourné ont également appelé à « l’acheminement rapide, sécurisé, sans entrave et intensif de l’aide humanitaire, directement à la population civile dans le besoin, à l’ensemble de la Bande de Gaza. »
Ils ont appelé « Israël à lever tous les obstacles, à autoriser et à faciliter le trafic à tous les points de passage terrestres, ainsi qu’à accroître leurs capacités dans le but d’augmenter le flux de l’aide humanitaire ».
Les ministres des affaires étrangères de l’Égypte, de la Jordanie et de la France « ont réaffirmé l’importance de respecter et de protéger tous les travailleurs humanitaires et d’assurer leur accès et leur liberté de mouvement vers et à travers la Bande de Gaza, y compris sa partie nord ».
Ils se sont déclarés « opposés à toute attaque militaire contre Rafah, qui abrite quelque 1,5 million de Palestiniens déplacés ».
Et de souligner que « toute attaque contre Rafah entraînera des pertes massives en vies humaines et aggravera la situation humanitaire déjà précaire dans la Bande de Gaza. »
Les ministres ont également appelé à « préserver le statu quo des lieux saints de Jérusalem », exprimant leur « profonde inquiétude face aux pressions croissantes exercées sur les communautés chrétiennes et musulmanes de Jérusalem ».
Les trois responsables ont souligné « le caractère inévitable de la mise en œuvre de la solution à deux États (…) et de l’établissement d’un État palestinien indépendant (…) pour qu’Israël et la Palestine vivent côte à côte dans la paix et la sécurité ».
Le 15 mars, le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a annoncé que ce dernier avait « approuvé les plans d’une opération militaire à Rafah, et que l’armée se préparait à évacuer les habitants », sans préciser de calendrier pour le lancement de l’opération militaire contre la ville.
Lundi dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat dans la Bande de Gaza pendant le mois de Ramadan, « en vue d’un cessez-le-feu permanent et durable », mais Tel-Aviv n’a encore pris aucune initiative indiquant son intention de se conformer à cette résolution.