L’Egypte redoute une guerre régionale totale au Moyen-Orient
L’Egypte a dit redouter une guerre régionale totale au Moyen-Orient en raison de l’escalade des violences entre le Hezbollah et Israël, un conflit qui sape les efforts diplomatiques en vue d’une trêve dans la bande Gaza.
Le 23 septembre 2024, en marge des travaux de haut niveau de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, les ministres des Affaires étrangères de l’Égypte et du Liban se sont rencontrés pour discuter des évolutions préoccupantes au Moyen-Orient.
Il y a beaucoup d’inquiétudes sur la possibilité d’une escalade dans la région qui conduise à une guerre totale, a déclaré à l’AFP au siège de l’ONU à New York le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, mettant en garde contre des effets négatifs de ce conflit à la frontière israélo-libanaise sur les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement palestinien Hamas à Gaza.
Les deux ministres ont abordé les graves développements, en particulier l’agression israélienne continue contre les territoires libanais et la guerre qui sévit à Gaza. Ils ont condamné fermement cette agression et ont appelé au respect de la souveraineté et de l’intégrité du Liban. Le ministre Abdel Aati a souligné que toute atteinte à la sécurité du Liban représente également une menace pour la sécurité régionale. De son côté, le ministre Bou Habib a remercié son homologue égyptien pour le soutien constant de l’Égypte envers le Liban et son gouvernement face aux menaces israéliennes d’invasion terrestre.
Les deux ministres ont convenu de l’importance de mettre fin à l’agression israélienne et de mobiliser la communauté internationale pour éviter l’escalade du conflit et son extension à une guerre régionale. Ils ont insisté sur le rôle crucial des Nations Unies et de la communauté internationale dans l’application des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité, en appelant à l’adoption d’une résolution contraignante du Conseil de sécurité pour arrêter immédiatement l’agression israélienne contre les territoires palestiniens et libanais.
Les ministres ont réaffirmé la nécessité pour Israël de respecter ses obligations en vertu du droit international et du droit international humanitaire, ainsi que des conventions pertinentes, notamment les quatre Conventions de Genève et leurs protocoles additionnels, afin d’assurer la protection des civils contre les conséquences de l’agression israélienne.
Enfin, ils ont souligné qu’il n’existe pas d’autre solution à la crise actuelle au Moyen-Orient que l’établissement d’un cessez-le-feu global et le recours à des moyens pacifiques pour mettre fin à l’escalade. Ils ont appelé à la résolution des différends entre Israël et le Liban par l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, facilitant ainsi le retour des réfugiés dans leurs villages et la reprise du processus politique pour la solution à deux États, avec l’établissement d’un État palestinien sur les frontières de 1967 et Jérusalem-Est comme capitale.