Les ambitions du régime turc en Irak
Les déclarations d’un responsable turc aux médias, jeudi, au sujet de l’intention du régime turc de construire davantage de bases militaires temporaires dans le nord de l’Irak, après avoir intensifié ses frappes ciblant les combattants kurdes là-bas, ont soulevé plusieurs questions sur les limites de la carte turque des ambitions pour le territoire irakien, et la nature des objectifs du président du régime, Recep Tayyip Erdogan Dans le pays arabe.
Le responsable turc a révélé que le plan du régime turc vise ce qu’il a appelé la création de bases temporaires dans la région « pour empêcher que les zones d’épuration ne soient à nouveau utilisées aux mêmes fins ».
Des déclarations apparaissent dans le contexte de ce qu’Ankara a fait mercredi aube, lorsque les forces terrestres affiliées au régime turc ont commencé à pénétrer dans la région du Kurdistan en Irak à plus de 10 kilomètres de profondeur, près de la zone frontalière de Battoufeh dans la ville de Zakho, à l’extrême nord de la province de Dohuk.
Avant le déclenchement de la dernière opération, Ankara avait en effet mené des raids aériens dans la nuit de dimanche à lundi à Kandil, Sinjar et Hakurk, des localités du nord de l’Irak.
« Nos commandos, qui sont appuyés des hélicoptères de combat et des drones, ont été transportés par nos forces aériennes », a déclaré le ministère turc de la Défense.
Le ministère a affirmé que cette opération avait été lancée en « légitime défense », la justifiant par la « recrudescence récente des attaques contre nos commissariats et nos bases militaires » situés près de la frontière irakienne.
Il a ajouté que le déploiement des militaires avait été précédé d’un intense bombardement d’artillerie.
La création de nouvelles bases militaires et l’augmentation du nombre de soldats et de forces dans le nord de l’Iraq dans une direction visent à garantir ce que la Turquie prétend être ses intérêts stratégiques, en plus de la confrontation à l’expansion kurde en Irak et en Syrie.
La Turquie mène régulièrement des raids aériens contre les bases arrières du PKK dans les zones montagneuses du nord de l’Irak. Des forces spéciales mènent parfois des incursions d’ampleur limitée.
Le PKK, qui livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984, est qualifié de groupe « terroriste » par la Turquie et les États-Unis.
par: Arab Observer