Les consultations parlementaires contraignantes du Liban reportées

 

Les consultations parlementaires contraignantes qui devaient avoir lieu lundi ont été reportées au lundi d’après, soit le 16 décembre 2019.
« À la lumière des développements, en particulier ceux qui se sont produits cet après-midi, et conformément à la volonté et la demande de la plupart des principaux groupes parlementaires, et pour ouvrir la voie à davantage de consultations et de contacts entre les différents blocs politique, ainsi qu’avec des personnes qui pourraient être chargées de former le nouveau gouvernement, le président de la République, le général Michel Aoun, a reporté les consultations parlementaires contraignantes qui devaient se tenir demain, lundi 9 décembre 2019, au lundi 16 décembre », peut-on lire dans un communiqué publié par la direction générale de la présidence de la République.

Cette annonce intervient après que l’homme d’affaires Samir Khatib, jusque-là donné favori pour diriger le prochain gouvernement, a annoncé dimanche depuis la Maison du Centre qu’il se récusait. Avant cela, à l’issue d’un entretien avec le mufti de la République, Abdellatif Deriane, il avait indiqué avoir été informé par Dar el-Fatwa, plus haute instance religieuse sunnite du Liban, qu’il y avait une entente « musulmane » pour désigner le Premier ministre sortant Saad Hariri lors des consultations parlementaires contraignantes que devait tenir le président Michel Aoun lundi.

Le mouvement de protestation réclame un gouvernement de spécialistes indépendants loin de la classe politique actuelle, alors que les choses se sont tournées vers la formation d’un gouvernement comprenant des politiciens représentant les principaux partis, en plus des spécialistes.

Dimanche soir, des dizaines de manifestants se sont rassemblés dans le centre de la capitale, Beyrouth, notamment à l’entrée d’une rue menant au siège du Parlement et fermée par les forces de sécurité.

La situation financière, économique et sociale au Liban continue de se détériorer, sachant qu’environ un tiers des Libanais vivent en dessous du seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale, tandis que le taux de chômage qui atteint plus de 30% chez les jeunes continue d’augmenter.

 

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