Les dirigeants militaires et civils soudanais signent un accord pour mettre fin à la crise
Les dirigeants militaires et civils soudanais ont signé lundi 5 décembre un premier accord visant à mettre fin à une crise profonde qui sévit dans ce pays d’Afrique du Nord-Est depuis le coup d’État il y a un peu plus d’un an.
L’accord, qui s’inscrit dans un processus politique en deux phases, intervient après le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre 2021, qui a fait dérailler la transition vers un régime civil. Parmi les signataires figurent le général al-Burhane ainsi que plusieurs groupes civils, notamment les Forces pour la liberté et le changement, évincés par le coup d’Etat.
La cérémonie de signature se tient au palais présidentiel de Khartoum, en présence des parties, y compris des dirigeants militaires et civils soudanais, pour signer officiellement l’accord.
La plate-forme pour la célébration comprend le chef du Conseil de souveraineté, le commandant de l’armée, le général de corps d’armée Abdel Fattah al-Burhane, son adjoint Mohamed Hamdan Daglo, Hemetti, et le reste de la composante militaire du Conseil de souveraineté, ainsi que les dirigeants de les partis de la coalition « Liberté et changement ».
Dans un communiqué, le Conseil de souveraineté a confirmé lundi la signature de l’accord avec les forces politiques du pays, soulignant que l’accord constitue « une base pour résoudre la crise politique actuelle dans le pays ».
Il a également souligné que l’accord restera « ouvert à la discussion et à la participation des autres parties convenues pour son élaboration dans la deuxième phase d’un accord final et des dispositions constitutionnelles transitoires, d’ici quelques semaines ».
Il a également décrit l’accord comme ouvrant la voie à « la formation d’une autorité civile qui dirigera la période de transition, conduisant à des élections libres et équitables au cours desquelles le peuple soudanais choisira qui le dirigera ».
L’accord intervient quelques mois après qu’al-Burhane a annoncé que l’armée s’éloignerait de la politique et laisserait la place à un accord sur un gouvernement civil.
L’accord a été annoncé vendredi après une réunion qui comprenait les Forces pour la liberté et le changement et d’autres factions politiques avec des chefs militaires en présence de responsables de l’Union africaine, des Nations unies et du groupe IGAD, ainsi que de diplomates occidentaux.
par: Arab Observer