Les États-Unis exhortent l’Iran à reprendre les négociations nucléaires
Les Etats-Unis ont exhorté le nouveau gouvernement iranien dirigé par le président Ebrahim Raïssi à reprendre les négociations pour rétablir l’accord nucléaire de 2015, réitérant que cette opportunité diplomatique ne durerait pas éternellement.
« Notre message au président Raïssi reste le même que celui à ses prédécesseurs (…) Les Etats-Unis défendront et feront valoir leurs intérêts en matière de sécurité nationale et ceux de leurs partenaires. Nous espérons que l’Iran saisira l’occasion de faire avancer des solutions diplomatiques », a déclaré aux journalistes le porte-parole du département d’Etat, Ned Price, lors de son point de presse quotidien.
« Nous avons clairement indiqué que nous étions prêts à retourner à Vienne pour reprendre les négociations », a-t-il ajouté. « Nous exhortons l’Iran à reprendre rapidement ces négociations afin de pouvoir achever notre travail. »
Au terme de six sessions de négociations indirectes à Vienne, la capitale autrichienne, depuis avril, Washington et Téhéran ont toujours de sérieuses divergences sur la manière de relancer cet accord sur le programme nucléaire iranien, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (PAGC, ou JCPOA en anglais).
« Ce processus ne peut pas continuer indéfiniment », a mis en garde M. Price. « La possibilité de parvenir à un retour mutuel en conformité avec le PAGC ne durera pas éternellement. »
M. Raïssi, qui a été élu à la présidence le 18 juin, a officiellement pris ses fonctions après un décret du Guide suprême Ali Khamenei mardi et la cérémonie de prestation de serment au Parlement jeudi.
Lors de sa prestation de serment jeudi, M. Raïssi a rejeté les inquiétudes concernant le programme nucléaire de son pays, le qualifiant de « pacifique ». Il a déclaré que l’Iran soutenait et accueillait favorablement toute proposition diplomatique liée à la levée des sanctions.
Le nouveau président iranien a également rejeté la politique de pression et de sanctions, affirmant que les pressions anti-iraniennes n’amèneraient pas le peuple iranien à renoncer à ses droits légaux.
Les Etats-Unis se sont retirés du PAGC en mai 2018 et ont unilatéralement imposé de nouvelles sanctions à l’encontre de l’Iran. En réponse, ce dernier a progressivement suspendu le respect de certains de ses engagements envers le PAGC à partir de mai 2019.
par: Arab Observer