Les États-Unis annulent une réunion stratégique avec Israël suite aux déclarations de Netanyahu
Les États-Unis ont annulé une réunion stratégique avec Israël prévue jeudi, après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a critiqué l’administration du président Joe Biden pour avoir bloqué des livraisons d’armes à Israël, rapporte le quotidien israélien Haaretz.
La réunion devait avoir lieu à Washington jeudi et devait être principalement axée sur les progrès du programme nucléaire iranien, a rapporté le Haaretz.
Au lieu de la délégation qui devait se rendre à Washington, conduite par le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, il n’y aura qu’une réunion entre le conseiller à la sécurité nationale américain, Jake Sullivan et le chef du Conseil de sécurité nationale (israélien) Tzachi Hanegbi, a rapporté le quotidien, citant un haut responsable israélien.
Il est inconcevable qu’au cours des derniers mois, l’administration ait bloqué la livraison d’armes et de munitions à Israël, a déclaré Netanyahu dans une vidéo postée sur X, mardi.
Le président Joe Biden avait déjà interrompu certaines livraisons d’armes américaines à Israël, estimant que Tel-Aviv ne respectait pas les règles en matière de protection des civils.
Au début du mois de juin, Israël a signé un accord pour l’acquisition de 25 avions de combat F-35 de fabrication américaine, pour un montant total de 3 milliards de dollars, selon un communiqué du ministère israélien de la défense.
En avril dernier, Joe Biden a approuvé un programme d’aide à Israël de 26,4 milliards de dollars, dont 14 milliards de dollars d’assistance militaire.
Pour les Palestiniens, le soutien militaire américain à Israël vise à prolonger la guerre israélienne contre la Bande de Gaza.
Faisant fi d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël s’est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023.
Près de 37 400 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis lors, dont une majorité de femmes et d’enfants, tandis que plus de 85 400 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Quelque huit mois après le déclenchement de la guerre israélienne, de vastes étendues de la Bande de Gaza sont réduites à l’état de ruines et soumises à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d’eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice, dont la dernière ordonnance a enjoint Tel-Aviv de mettre immédiatement fin à ses opérations à Rafah, où plus d’un million de Palestiniens s’étaient réfugiés pour échapper à la guerre, avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.