Les Etats-Unis expriment leur inquiétude face à la visite du ministre des Affaires étrangères des Emirats Arabes Unis en Syrie
Le département d’État des États-Unis a exprimé mardi sa « préoccupation » face à la rencontre tenue à Damas, entre le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdallah ben Zayed, et le président du régime syrien, Bachar Al-Assad, considéré comme un « dictateur brutal » par Washington.
Ces déclarations interviennent quelques heures après que le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdallah ben Zayed, a rencontré le président du régime syrien, Bachar Al-Assad, lors d’une visite officielle à Damas, la première du genre depuis le déclenchent de la guerre civile en Syrie en 2011.
Le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, a indiqué lors d’une conférence de presse tenue mardi soir, que l’administration Biden était « préoccupée » par cette réunion, ainsi que par « les signaux qu’elle envoie ».
Et Price d’ajouter que son pays « ne soutiendra aucun effort pour normaliser les relations avec le régime syrien ou réhabiliter Bachar Al-Assad, qui est un dictateur brutal ».
Price a souligné que Washington ne normalisera pas, ni ne haussera le niveau de ses relations diplomatiques avec le régime syrien, et ne soutiendra pas non plus « toute initiative de normalisation par d’autres pays, en raison des atrocités commises par ce régime contre son peuple ».
« Nous appelons les pays de la région à prendre attentivement en considération les atrocités perpétrées par ce régime, et par Bachar Al-Assad lui-même, contre le peuple syrien au cours de la dernière décennie, ainsi que les efforts persistants du régime pour priver le pays d’accès à l’aide humanitaire et à la sécurité », a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine.
Le porte-parole du département d’Etat américain a expliqué que les États-Unis visaient plusieurs objectifs en Syrie, qui consistent à élargir l’accès humanitaire, poursuivre les efforts pour lutter contre l’organisation terroriste « Daech », obliger le régime syrien à rendre des comptes et préserver le cessez-le-feu.
Selon des observateurs, la normalisation des relations entre les pays arabes et le régime syrien, sera mise à rude épreuve en mars 2022, à l’occasion de la tenue du Sommet arabe prévu en Algérie, sur fond de « désaccord arabe » sur la réintégration de la Syrie à la Ligue arabe, après sa suspension en 2011, en réponse à la violente répression des manifestants contre le régime.
En juin 2020, l’administration du président américain de l’époque, Donald Trump, avait mis en garde Abou Dhabi contre les répercussions de la poursuite de la normalisation de ses relations avec le régime syrien, et la possibilité de faire face aux sanctions de la « loi César », qui vise toute personne en relation avec le régime d’Al-Assad.
par: Arab Observer