Les États-Unis et d’autres pays suspendent leurs financements à l’UNRWA
Les États-Unis ont suspendu temporairement tout financement additionnel à l’agence onusienne (UNRWA) , suivie samedi par plusieurs autres pays donateurs. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est entretenu avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres afin de souligner le besoin d’une enquête rapide et approfondie sur cette question ».
L’Australie, le Canada, l’Italie, le Royaume-Uni, la Finlande et les Pays-Bas ont suspendu leurs financements à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Selon des accusations des autorités israéliennes, des employés pourraient avoir été impliqués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre. Israël va plus loin et souhaite que l’UNRWA ne joue plus aucun rôle à Gaza.
Le gouvernement italien a suspendu le financement de l’UNRWA après l’atroce attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. Des pays alliés ont récemment pris la même décision. Nous sommes engagés à fournir de l’aide humanitaire à la population palestinienne, en protégeant la sécurité d’Israël, a écrit sur X (ex-Twitter) Antonio Tajani.
Londres a fait de même, dans l’après-midi. Le Royaume-Uni est consterné par les accusations selon lesquelles des employés de l’Unrwa ont participé à l’attaque du 7 octobre contre Israël, a écrit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le Royaume-Uni suspend temporairement tout financement futur de l’Unrwa pendant que nous examinons ces accusations préoccupantes, a-t-il ajouté.
La Suisse elle a annoncé ne pas avoir encore versé sa contribution à l’UNRWA pour l’année 2024 et va évaluer plus en détail la situation.
Israël souhaite que l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens ne joue plus aucun rôle à Gaza, après des accusations selon lesquelles des employés auraient été impliqués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre, a déclaré son chef de la diplomatie samedi.
Le gouvernement veut s’assurer que l’Unrwa ne fera pas partie de la solution dans le territoire palestinien après la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, a indiqué Israël Katz dans un communiqué, espérant faire cesser toutes les activités de l’agence.
L’Unrwa, en ligne de mire des autorités israéliennes depuis longtemps, s’est séparée vendredi de plusieurs employés accusés d’être impliqués dans l’attaque du 7 octobre. « Tout employé qui a été impliqué dans des actes de terrorisme devra en répondre, y compris à travers des poursuites judiciaires », indique un communiqué du chef de l’agence, Philippe Lazzarini. L’Unrwa réitère « sa condamnation dans les termes les plus forts » des attaques du 7 octobre et appelle à la libération « immédiate et inconditionnelle » des otages israéliens encore détenus.
Le Hamas a pour sa part demandé dans un communiqué aux Nations unies et organisations internationales de ne pas céder aux menaces et au chantage d’Israël, accusant Israël de vouloir couper les fonds et priver la population de Gaza de toute aide internationale.
Ces employés sont accusés par Israël d’être impliqués dans les raids du Hamas qui ont fait près de 1 200 morts dont de nombreux civils dans des villages du sud d’Israël et sur les lieux d’un festival de musique en plein air. Selon les États-Unis, les employés visés par cette enquête seraient au nombre de 12. Le degré de leur implication présumée n’est pour l’heure pas connu.
L’agence apporte un soutien précieux aux Gazaouis fuyant les bombardements intenses menés par l’armée israélienne qui n’épargne pas les civils. Deux millions de personnes à Gaza dépendent de son aide, selon son directeur Philippe Lazzarini. Ses actions sont financées en grande partie par les contributions volontaires des États membres de l’ONU.