Les Etats-Unis la Royaume-Uni imposent de sanctions contre des responsables du Hamas
Les Etats-Unis la Royaume-Uni ont annoncé mardi une nouvelle série de sanctions contre des responsables du Hamas et des personnes affiliées, notamment un responsable du Jihad islamique palestinien. Il s’agit de la troisième salve de sanctions américaines contre le Hamas depuis le début du conflit le 7 octobre.
Ces sanctions visent « les principaux responsables du Hamas et les mécanismes par lesquels l’Iran apporte son soutien au Hamas et au Jihad islamique palestinien », selon un communiqué du Trésor américain.
Parmi les personnes visées par les sanctions américaines figurent le représentant du Jihad islamique palestinien en Iran, Nasser Abou Sharif, un dirigeant du Jihad islamique palestinien, Akram al-Ajouri, ainsi qu’une société de change basée au Liban, Nabil Chouman & Co, accusée d’effectuer des transferts entre le Hamas et Téhéran. Le propriétaire et fondateur de la société de change a également été visé par les sanctions.
Cette décision gèle les avoirs américains des personnes visées et interdit généralement aux Américains de traiter avec elles. Ceux qui effectuent certaines transactions avec elles risquent également des sanctions.
Le Jihad islamique participe au côté du Hamas aux combats en cours à Gaza contre les soldats israéliens. « Le soutien de l’Iran, principalement par l’intermédiaire du Corps des gardiens de la Révolution islamique, permet au Hamas et au Jihad islamique palestinien de mener des activités terroristes, notamment par le transfert de fonds et la fourniture d’armes et d’entraînement opérationnel », a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken dans un communiqué.
Londres, de son côté, a pris des sanctions – gels d’avoirs, embargos sur les armes, interdictions de voyager – contre six individus: quatre dirigeants du Hamas et deux individus accusés de financer l’organisation.
Parmi eux, Mohammed Deif, qui dirige la branche militaire du Hamas et qui est inscrit depuis 2015 sur la liste américaine des « terroristes internationaux » les plus recherchés, et Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza, « impliqué dans les attaques sanglantes du mois dernier contre Israël ». « Le peuple palestinien est lui aussi victime du Hamas. Nous sommes solidaires d’eux et nous continuerons à soutenir les pauses humanitaires pour permettre à une aide vitale beaucoup plus importante d’arriver à Gaza », a soutenu dans un communiqué David Cameron, fraîchement nommé au poste de ministre des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne.
Selon le Trésor américain, les avoirs mondiaux du Hamas sont estimés à des centaines de millions de dollars. « Les États-Unis continueront à travailler avec leurs partenaires, y compris le Royaume-Uni, pour empêcher le Hamas de collecter et d’utiliser des fonds pour commettre ses atrocités », a déclaré Janet Yellen, la secrétaire au Trésor américain, dans un communiqué.
L’attaque du Hamas a fait environ 1.200 morts du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre. Le Hamas a par ailleurs enlevé quelque 240 otages. Depuis l’attaque, environ 11.200 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans l’offensive de représailles d’Israël, selon les autorités sanitaires de Gaza.