Les Européens et le Royaume-Uni ont conclu un accord historique
Les Européens et le Royaume-Uni ont conclu, après des négociations éreintantes et à la veille de Noël, un accord historique sur leurs futures relations commerciales, qui leur permettra d’éviter le choc dévastateur d’un « no deal » pour leurs économies en fin d’année. En Belgique, les entreprises qui commercent avec le Royaume-uni sont soulagées. Déjà impactées par le coronavirus, elles ne pouvaient pas se permettre une crise Brexit. Et même avec un accord, elles vont devoir gérer de nombreuses nouvelles règles.
L’accord sur le Brexit doit encore passer par le Conseil et le Parlement européen qui devront ratifier le texte. Après quatre ans de suspens, 10 mois de négociation, Européens et Britanniques sont enfin tombés d’accord sur les contours de leur future relation. Les obstacles qui bloquaient les négociations, comme le dossier concernant la pêche, les tribunaux et le respect des normes européennes sont tombés. Qui dit accord dit compromis et dans l’ensemble, on va accepter de croire que tout le monde est gagnant. Il faudra attendre cependant le concret, c’est à dire l’application de cet accord jour après jour dans les mois à venir pour savoir si l’équilibre qui est mis en avant et salué en ce jour de Noël sera oui ou non bien réel.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est félicitée d’un accord décrit comme « juste et équilibré », qui « protège les intérêts européens » et qui « se fait aussi dans l’intérêt du Royaume-Uni ». Un accord également salué par les dirigeants européens.
Michel Barnier a souligné qu’ « Il n’y a pas de gagnant dans le Brexit, c’est perdant-perdant, c’est un affaiblissement que de se séparer, surtout dans le monde tel qu’il est aujourd’hui, qui un monde dangereux et instable où nous devons être ensemble, je pense, pour peser face aux États-Unis et à la Chine » . « Le Royaume-Uni a choisi d’être solitaire plutôt que d’être solidaire, je le regrette, mais mon mandat était de mettre Brexit derrière nous le plus rapidement possible. Nous l’avons fait dans l’unité, dans la fermeté ».
Boris Johnson avec cet accord est dans cette veine-là, Il permet à l’Angleterre de rester accrochée à l’Europe alors que cela fait des années qu’il vendait l’idée inverse. C’est donc un joli un coup de maître, il faudra juste attendre toutefois de voir comment les « brexiteurs » radicaux accueilleront cet accord.
La première ministre écossaise Nicola Sturgeon a indiqué lundi 30 novembre vouloir organiser rapidement un deuxième référendum sur l’indépendance en cas de victoire de son parti aux élections locales de mai prochain.
Il y a plusieurs points positifs, déjà en gardant l’Angleterre dans un cercle proche. L’union évite d’avoir à sa porte un concurrent trop agressif et incontrôlable. Ensuite, il faut noter que pour une fois les 27 sont restés soudés malgré les tentatives de déstabilisation des Anglais. C’est plutôt encourageant pour les prochains défis qui ne manqueront pas de s’inviter dans les mois à venir.
par: Arab Observer