Les familles des otages israéliens ferment l’autoroute Ayalon pour exiger un accord d’échange des prisonniers
Les familles des otages israéliens à Gaza ont fermé, dans la matinée de ce mardi, l’autoroute Ayalon à Tel-Aviv (centre), pour exiger un accord immédiat d’échange de prisonniers avec les factions palestiniennes.
La Société de radiodiffusion israélienne a déclaré que certain nombre de familles de prisonniers kidnappés à Gaza ont fermé la rue Ayalon à Tel Aviv et exigent un accord d’échange immédiat.
Cela intervient dans le contexte d’anticipation des conséquences de l’assassinat du chef du Bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, le 31 juillet dernier, lors de sa visite dans la capitale iranienne, Téhéran.
Ces dernières semaines, les familles des détenus israéliens à Gaza ont intensifié leurs protestations pour exiger un accord d’échange de prisonniers et un cessez-le-feu.
Hier lundi, des milliers d’Israéliens ont défilé dans le centre de Tel-Aviv pour exiger la libération des prisonniers de la bande de Gaza, selon le journal israélien Yediot Aharonot.
Le quotidien israélien a déclaré, dimanche, que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait ajouté de nouvelles conditions à la proposition d’un accord d’échange d’otages avec le Hamas, dont l’une comprend l’expulsion de près de 150 prisonniers palestiniens accusés d’avoir tué des Israéliens vers des pays comme la Türkiye et le Qatar.
Début juin dernier, Joe Biden a déclaré qu’Israël avait présenté un accord en trois phases qui mettrait fin aux hostilités à Gaza et garantirait la libération des prisonniers détenus dans l’enclave côtière. Ce plan prévoit un cessez-le-feu, un échange de prisonniers et la reconstruction de Gaza.
En revanche, Netanyahu a ajouté de nouvelles conditions qui, selon le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef du Mossad David Barnea, empêcheraient de parvenir à un accord.
La proposition, telle qu’exposée par Joe Biden, envisage un accord en trois phases qui aboutirait à un processus pluriannuel de reconstruction de l’enclave côtière gravement endommagée et au retour de tous les prisonniers, vivants ou morts, détenus dans la Bande de Gaza.
La première phase débuterait par un cessez-le-feu de six semaines, au cours duquel une première série de prisonniers détenus à Gaza seraient libérés, notamment des femmes, des personnes âgées et des blessés, en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens, comme l’a indiqué Biden. Les forces israéliennes se retireraient également de ce qu’un haut responsable de l’administration Biden a appelé les zones densément peuplées.
La guerre dans la bande de Gaza a fait plus de 131 000 victimes entre morts et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, ainsi que des destructions massives et une famine qui a coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées, selon les données palestiniennes et onusiennes.
Tel Aviv poursuit la guerre, ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU visant à l’arrêter immédiatement, ainsi que les ordres de la Cour internationale de Justice de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.