Les familles des prisonniers israéliens accusent Netanyahu de les avoir abandonnés

Les familles des prisonniers Israéliens détenus dans la Bande de Gaza ont accusé le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, samedi, d’avoir abandonné leurs proches à leur sort, sous prétexte d’engager la guerre avec le Hezbollah au Liban.

Elles ont exhorté le président Isaac Herzog à intervenir immédiatement pour faire pression sur le gouvernement de Netanyahu, afin qu’il négocie un accord d’échange de prisonniers avec les factions palestiniennes.

Netanyahu ne dispose pas de l’autorité lui permettant d’abandonner les prisonniers, en prétextant le lancement d’une guerre dans le nord, ont déclaré les familles lors d’une conférence de presse qui s’est tenue près du siège du ministère de la Défense, à Tel-Aviv.

Les familles ont accusé Netanyahu de ne pas tenir compte de la vie de leurs proches détenus dans la Bande de Gaza et de choisir à la place d’escalader les tensions sur de multiples fronts.

Israël détient actuellement au moins 9 500 prisonniers Palestiniens dans ses geôles, tandis que l’on estime à 101 le nombre d’Israéliens détenus dans la Bande de Gaza. Le Hamas a déclaré que des dizaines de prisonniers avaient été tués lors de frappes aériennes israéliennes.

Les négociations indirectes sur le cessez-le-feu et l’échange de prisonniers entre Tel-Aviv et le Hamas ont atteint un stade critique, Netanyahu restant déterminé à poursuivre la guerre à Gaza et à contrôler les corridors clés du sud et du centre de l’enclave, tels que les corridors de Philadelphie et de Netzarim. Le Hamas exige quant à lui un retrait total d’Israël de la Bande de Gaza et le retour sans restriction des personnes déplacées.

Les tensions entre Israël et le Hezbollah se sont aggravées, à la suite de la frappe aérienne israélienne qui a tué au moins 38 personnes dans la banlieue sud de Beyrouth, vendredi.

Cette attaque survient deux jours après qu’au moins 39 personnes ont été tuées et plus de 3 000 autres blessées dans deux vagues d’explosions d’appareils de communication sans fil à travers le Liban.

Le gouvernement libanais et le Hezbollah imputent la responsabilité de ces explosions à Israël, tandis que Tel-Aviv n’a ni démenti ni confirmé son implication.

Le Hezbollah et Israël sont engagés dans une guerre transfrontalière depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre la Bande Gaza, le 7 octobre de l’année dernière. Les attaques israéliennes ont tué près de 41 400 Palestiniens dans l’enclave, pour la plupart des femmes et des enfants.

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