Les forces de l’ordre israéliennes attaquent les funérailles de Shireen Abu Akleh
Les forces de l’ordre israéliennes ont fait irruption, vendredi 13 mai, à l’hôpital Saint-Joseph, à Jérusalem, et elles ont empêché l’enlèvement à pied de son corps de l’hôpital français de Jérusalem occupée, d’où le corps de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh devait être transporté pour ses funérailles.
Les policiers israéliens ont usé de la force pour disperser les manifestants palestiniens qui s’étaient rassemblés pour les funérailles de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh.
Les coups de matraque de la police ont été nombreux, ainsi que l’usage de fumigènes et de grenades assourdissantes. Les policiers casqués ont foncé dans la foule pour tenter de la disperser. Ils se sont, pour certains, emparés de drapeaux palestiniens pour les jeter au sol.
Le cercueil de Shireen Abu Akleh a manqué de tomber à terre lorsque les hommes qui le portaient ont été frappés par les forces de l’ordre israéliennes, vendredi 13 mai. L’hôpital Saint-Joseph, à Jérusalem, a été le théâtre d’une intense violence alors que le corps de la journaliste palestinienne, tuée deux jours plus tôt à Jénine lors d’un raid israélien, a quitté l’établissement.
Les forces israéliennes ont fait irruption dans l’enceinte de l’hôpital, à Jérusalem-Est. D’après le Croissant rouge palestinien, 33 personnes ont été blessées lors des funérailles, dont six ont été hospitalisées. La police israélienne a de son côté fait état de six arrestations.
Quelques minutes plus tard, le cercueil de Shireen Abu Akleh a finalement pu être transporté à dans une église de la Vieille Ville pour une cérémonie religieuse.
La journaliste de 51 ans, figure populaire d’Al-Jazira, devait être inhumée ce vendredi à Jérusalem, où elle a grandi, après une messe à 15 heures (locales) dans une église de la Vieille Ville. La police israélienne s’attendait à « des milliers de participants » et avait déployé des forces supplémentaires et fermer des routes en prévision des funérailles.
Ces violences ont été condamnées. L’Union européenne s’est dite « consternée » par l’usage de la force « inutile » par les forces israéliennes. « Un comportement aussi disproportionné ne fait qu’alimenter les tensions », estime la délégation de l’UE auprès des Palestiniens.
Des tensions redoublent alors que l’armée israélienne a indiqué vendredi qu’il n’était pas possible de déterminer dans l’immédiat l’origine du tir ayant tué mercredi la reporter, selon les résultats préliminaires de son enquête. L’armée a déclaré qu’elle poursuivrait l’enquête avec tous les moyens disponibles mais a déploré l’absence d’éléments clés qui pourraient déterminer l’origine du tir.
par: Arab Observer