Les forces israéliennes continuent leur agression contre Tulkarem

Les forces d’occupation israéliennes continuent leur agression croissante contre la ville de Tulkarem et son camp de réfugiés pour le 77e jour consécutif, et pour le 64e jour contre le camp de Nour Shams, dans un contexte d’escalade constante sur le terrain, marqué par des tirs nourris, des déplacements forcés, une large présence militaire et le déploiement massif de troupes d’infanterie.

Des sources locales ont rapporté que les forces d’occupation ont contraint les habitants, à l’aube, à évacuer leurs maisons situées entre le quartier de Dhanaba et Jabal Al-Nasr dans le camp de Nour Shams, fixant 7h du matin comme délai final, tout en tirant de manière intensive pour terroriser les civils.

Ce matin, le camp de Nour Shams a été le théâtre de tirs intensifs à balles réelles, accompagnés d’explosions, tandis que les soldats israéliens se sont largement déployés dans la zone de Jabal Al-Nasr, imposant un siège total empêchant toute entrée ou sortie du camp.

Cela s’inscrit dans le cadre des évacuations forcées continues imposées par l’armée d’occupation aux habitants du camp. Hier encore, elle a sommé plusieurs familles de Jabal Al-Nasr de quitter leurs maisons, et a obligé d’autres à acheter des réservoirs d’eau au profit des soldats, comme condition pour rester chez eux.

Depuis les premières heures du matin, des unités d’infanterie se sont massivement déployées à l’entrée du quartier de Dhanaba, près de la mosquée Al-Firdaws, où elles ont installé un barrage volant, empêchant les véhicules de passer et les forçant à faire demi-tour.

Hier soir, la banlieue de Dhanaba a également été envahie par les forces d’occupation, notamment près des plateformes d’Al-Attar, où elles ont arrêté les véhicules pour des fouilles minutieuses, vérifié les identités des passagers, et dans de nombreux cas, les ont forcés à rebrousser chemin.

Dans le même contexte, l’armée d’occupation a envoyé des renforts militaires supplémentaires, à la fois des troupes et des véhicules blindés, dans le camp de Tulkarem, où elle mène des opérations de fouille dans des quartiers aujourd’hui vidés de leurs habitants, déplacés de force, et totalement dépourvus de vie, après la destruction complète de l’infrastructure, la démolition, l’incendie et le pillage des maisons et des établissements.

Depuis la nuit dernière, les forces d’occupation ont continué à vider les habitants de leurs maisons sur la rue de Naplouse, près du camp de Tulkarem. Elles ont notamment contraint les habitants de l’immeuble Al-Qaddoumi à le quitter, tout en s’emparant de plusieurs maisons dans cette rue et dans le quartier nord de la ville, pour les transformer en bases militaires, y stationnant leurs véhicules.

Parallèlement, la rue de Naplouse, qui relie les camps de Tulkarem et de Nour Shams, connaît une présence massive de véhicules militaires israéliens qui resserrent l’étau sur les civils, bloquant leur circulation avec des barrières de terre dans les deux directions.

Cette agression israélienne continue contre Tulkarem et ses camps a entraîné la mort de 13 citoyens, dont un enfant et deux femmes, l’une d’elles enceinte de huit mois, ainsi que des dizaines de blessés et d’arrestations.

Elle a également causé le déplacement forcé de plus de 4000 familles des camps de Tulkarem et de Nour Shams, ainsi que de nombreuses familles du quartier nord de la ville, après la saisie de leurs maisons et la transformation de certaines en postes militaires.

Enfin, cette agression a provoqué des destructions massives des infrastructures, des maisons, des commerces et des véhicules — par la démolition totale ou partielle, les incendies, les saccages, les pillages et les vols. Au total, 396 maisons ont été entièrement détruites, et 2573 partiellement endommagées dans les camps de Tulkarem et de Nour Shams, en plus du blocage de toutes leurs entrées et ruelles avec des remblais de terre.



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