Les frappes israéliennes visent plusieurs zones du Liban, tuant 274 personnes
Au moins 274 personnes ont été tuées et 1024 autres blessées, suite à une série de frappes aériennes israéliennes qui ont visé plusieurs régions du Liban depuis lundi matin, a indiqué le ministre de la Santé du pays, Firas Abiad.
Il a expliqué, lors d’une conférence de presse, que 21 enfants, 39 femmes et deux des équipes d’ambulance figurent parmi les personnes tuées dans les attaques.
Il a souligné que les bombardements israéliens ont visé deux ambulances, un camion de pompiers et un centre médical.
Ces bombardements ont conduit aussi à la destruction un certain nombre de maisons et d’installations, à l’incendie d’un certain nombre de véhicules et au déplacement des milliers de familles.
L’armée israélienne a déclaré avoir mené plus de 300 frappes aériennes au Liban depuis le début de la matinée, ce qui constitue le bombardement le plus intense depuis le début des hostilités le 8 octobre dernier.
Des avions de combat ont pilonné des régions et des vallées situées entre les villes d’Ansar et de Zrariyeh, à Nabatieh, dans le sud du Liban, a rapporté l’agence d’information nationale (National News Agency, NNA).
Les attaques ont visé plusieurs autres zones, notamment Wa’ba, Jibchit, Sharqia, Al-Namiriyeh, les abords de Kfar Tebnit, Nabatiyeh El Faouqa et Deir El Zahrani.
De plus, les zones entourant l’autoroute Kfar Roummane-Midneh, la périphérie de Yohmor Al-Shaqif, Arnoun, Jabal Al-Tuffah, Jabal Al-Rihan, la périphérie de Sejoud, et l’ancien point de passage de Kfar Tebnit ont également été touchées.
De nombreuses frappes aériennes ont également été signalées dans des zones situées à l’est de Tyr et du fleuve Litani, à la limite sud de Dlafy, dans le sud du Liban.
Les attaques israéliennes ont forcé des centaines de personnes à fuir leurs maisons à Tyr et dans d’autres régions du sud du Liban, en direction de la ville de Sidon.
L’agression israélienne est une manœuvre visant à démolir les villages et les villes libanais et à supprimer tous les espaces verts, a déclaré le premier ministre par intérim, Najib Mikati.
Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré que l’armée pourrait cibler de nombreux villages libanais situés jusqu’à 80 kilomètres de la frontière.
Ces dernières heures, nous avons découvert que le Hezbollah avait l’intention d’attaquer des citoyens israéliens. Nous allons prochainement lancer des frappes contre des cibles hostiles au Liban afin d’éliminer cette menace, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
L’armée a recommandé aux civils des villages du Sud-Liban de quitter les bâtiments où sont entreposées des armes du Hezbollah.
Nous conseillons aux civils des villages libanais situés à l’intérieur ou à proximité de bâtiments et de zones utilisés par le Hezbollah à des fins militaires, tels que ceux utilisés pour stocker des armes, de se mettre immédiatement à l’abri pour leur propre sécurité, a déclaré l’armée dans un communiqué.
La tension est à son comble entre le Hezbollah et Israël depuis une frappe aérienne meurtrière qui a fait au moins 45 morts, dont des femmes et des enfants, ainsi que des dizaines de blessés dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le Hezbollah a confirmé qu’au moins 16 de ses membres, dont le leader Ibrahim Aqil et le commandant Ahmed Wahbi, ont été tués lors de la frappe israélienne.
Cette attaque survient deux jours après qu’au moins 37 personnes ont été tuées et plus de 3 000 autres blessées dans deux vagues d’explosions d’appareils de communication sans fil à travers le Liban.
Le gouvernement libanais et le Hezbollah imputent la responsabilité de ces explosions à Israël, mais Tel-Aviv n’a ni nié ni confirmé son implication.
Le Hezbollah et Israël se livrent à une guerre transfrontalière depuis le déclenchement de l’offensive israélienne contre la Bande de Gaza, qui a fait plus de 41 455 morts, principalement des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre de l’année dernière.