Les Houthis visent une mosquée avec un missile et un drone
L’attaque a été perpétrée ce samedi par un tir de missile, puis par un drone par les Houthis contre la mosquée d’un camp militaire pro-gouvernemental dans la province de Marib, à l’est de Sanaa. 73 soldats sont morts et des dizaines de personnes ont été blessées.
Au Yémen, 73 soldats pro-gouvernement ont été tués ce samedi dans un tir de missile des rebelles Houthis contre la mosquée de leur camp dans la province de Marib à l’est de Sanaa, ont indiqué ce dimanche 19 janvier 2020 des médecins et des responsables militaires.
Les morts et les blessés ont été transportés dans l’hôpital de la ville de Marib, chef-lieu de la province de même nom. Des dizaines de personnes ont également été blessées, a-t-on appris ce dimanche, de deux sources médicales.
Des responsables militaires pro-gouvernementaux ont affirmé que l’attaque avait été lancée par les Houthis.
Le président Abd Rabbo Mansour Hadi a également accusé les Houthis d’être responsables de l’attaque qu’il a qualifiée de lâche et de terroriste, selon l’agence officielle Saba.
Le gouvernement du président Hadi, reconnu par la communauté internationale et soutenu par une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite, est en guerre contre les rebelles depuis 2014 année à laquelle ils ont pris la capitale Sanaa et une bonne partie du nord du Yémen.
L’attaque a visé un camp militaire de la province de Marib situé à 170 km à l’est de la capitale, selon une source militaire.
La mosquée a été visée par un missile puis par un drone, a précisé cette source.
Cette action honteuse de la milice des Houthis confirme que cette dernière n’a aucune intention pacifique, qu’elle ne veut que la mort et la destruction et qu’elle est l’instrument de l’Iran dans la région, a souligné le président Hadi.
Les Houthis n’ont pas revendiqué cette attaque.
Selon diverses organisations humanitaires, le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes, essentiellement des civils, depuis l’intervention en 2015 de Ryad à la tête de la coalition.
Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’assistance, selon l’ONU, qui qualifié régulièrement le conflit au Yémen de pire crise humanitaire actuelle dans le monde.