Les islamistes Shebab effectuent un attentat à la voiture piégée à Mogadiscio
Un attentat à la voiture piégée à proximité du Parlement à Mogadiscio, mercredi, a fait au moins quatre morts et une dizaine de blessées, a annoncé la police somalienne.Les islamistes Shebab ont revendiqué l’attaque.
L’explosion d’une voiture piégée à proximité de l’Assemblée nationale à Mogadiscio, mercredi 8 janvier, a fait au moins quatre morts et plus de dix blessés, a annoncé la police somalienne. Mais le bilan pourrait s’alourdir.
L’attentat a été revendiqué par les islamistes Shebab, affiliés à Al-Qaïda. Le groupe terroriste a mené récemment plusieurs attaques, notamment dimanche contre une base américano-kényane au Kenya, voisin de la Somalie, tuant trois Américains.
Lorsqu’elle a explosé, la voiture piégée se trouvait avec d’autres véhicules à hauteur d’un barrage routier le long de la route Maka Al-Mukarama, près de la zone de Sayidka, où est situé le Parlement somalien. « La charge était à bord d’un véhicule », a indiqué un policier. « Les forces de sécurité pensent que parce qu’il n’arrivait pas à passer le barrage routier, le kamikaze l’a fait exploser ».
« Il y avait d’autres véhicules dans la file qui attendaient le contrôle de sécurité au barrage lorsque l’explosion a eu lieu », a ajouté la même source. « Les informations initiales dont nous disposons indiquent que quatre personnes ont été tuées et plus de dix autres blessées ».
Une épaisse fumée noire s’est élevée dans le ciel de Mogadiscio après l’explosion, qui a été entendue à plusieurs kilomètres de là. Plusieurs coups de feu ont également été entendus dans la foulée de l’explosion, mais les autorités n’ont confirmé aucun éventuel combat entre forces de sécurité et Shebab. Un témoin qui se trouvait dans une épicerie non loin du lieu de l’explosion, a assuré avoir vu « les corps de plusieurs personnes tuées par des éclats de shrapnel dans leur véhicule ».
Les Shebab mènent régulièrement des attaques à la voiture piégée à Mogadiscio. Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et les 20 000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).
Chassés de MogadiscioMogadiscio en 2011, ils ont perdu l’essentiel de leurs bastions mais contrôlent toujours de vastes zones rurales, d’où ils mènent leurs opérations. Malgré les coûteux efforts internationaux pour les vaincre, ces rebelles islamistes ont réalisé le 28 décembre 2019 l’une des opérations les plus meurtrières de la décennie en Somalie, l’explosion d’un véhicule piégé dans la capitale ayant fait 81 morts.