Les manifestations et les appels à la grève générale se poursuivent

Moins d’une semaine après la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri, dans le centre de Beyrouth ce dimanche 3 novembre, de nouveaux rassemblements ont eu lieu, dont les participants ont appelé à une grève générale lundi, rapporte le correspondant de Sputnik sur place.
Au Liban, pour la première fois depuis la démission du gouvernement le 29 octobre dernier, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés au cœur de la capitale. Ils réclament pacifiquement le départ de la classe politique libanaise, accusée de corruption et de mauvaise gestion des finances du pays, dont la dette publique atteindrait plus de 150 % du PIB.

Les manifestants ont appelé à une grève générale lundi 4 novembre et annoncé leur intention de bloquer de nouveau toutes les routes et d’entraver le fonctionnement d’établissements, y compris des écoles et des universités, apprend le correspondant sur place.

Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la capitale volée de Tripoli, dans le nord du Liban, dans une scène de masse que les observateurs ont décrite comme la plus importante depuis le début des manifestations. Les manifestants ont appelé à une manifestation de masse aujourd’hui à Beyrouth, appelée « Une pression », qui inclura tous les manifestants de toutes les places de sit-in pour compléter le mouvement appelant à la « renversement du régime sectaire », afin de faire pression sur l’autorité pour mettre en œuvre les demandes des manifestants, en particulier pour accélérer la formation d’un gouvernement de spécialistes.

Pendant près de deux semaines, le Liban est resté quasi paralysé par un soulèvement inédit, provoqué par le ras-le-bol de la population face à une économie au bord du gouffre et des services publics en déliquescence. Le pays a retrouvé quelques jours de vie normale avec la réouverture des banques et des écoles après la démission du Premier ministre Saad Hariri et de son gouvernement mardi dernier.
Un mouvement social a éclaté au Liban le 17 octobre, suite à l’instauration de nouvelles taxes, dont celle de six dollars par mois sur les appels en ligne via WhatsApp. Devenant violentes, les manifestations de masse se sont vite transformées en un mouvement antigouvernemental. Réclamant la démission du Premier ministre Saad Hariri, les protestataires ont rejeté l’appel au dialogue du Président Michel Aoun. Ils ont bloqué des routes, revendiquant le renvoi du gouvernement et la dissolution du parlement, ainsi que l’annulation des quotas confessionnels en politique.

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