Les Nations unies et autre organisations dénoncent l’évacuation impossible imposée par Israël

Les Nations unies, et plus largement les organisations humanitaires, dénoncent une évacuation impossible de l’ordre d’évacuation lancé vendredi par l’armée israélienne concerne plus d’un million de personnes, qui vivent dans le nord de la bande de Gaza.

Le porte-parole des Nations unies, Rolando Gomes, confirme que « l’ONU considère qu’une telle évacuation est impossible sans que cela ne provoque des conséquences humanitaires désastreuses.

Les Nations unies demandent aux autorités israéliennes de retirer leur ordre d’évacuation. Et éviter qu’une situation qui est déjà tragique ne se transforme en une situation calamiteuse ».

Fuir au plus vite, avant le début d’une – probable – grande offensive terrestre. Des milliers de Palestiniens quittent le nord de la bande de Gaza en urgence, comme l’a ordonné vendredi l’armée israélienne. Elle a donné 24 heures aux civils pour quitter la zone. Un ultimatum dénoncé par l’ONU : « Même les guerres ont des règles », a déclaré son patron Antonio Gutteres.

La rapporteure spéciale de l’ONU pour les déplacés se dit « horrifiée » et évoque même un acte comparable à un crime contre l’humanité. L’Organisation mondiale de la Santé ne va pas aussi loin, mais parle d’un ordre qui va au-delà de la cruauté.

« Déplacer des personnes gravement malades – des enfants bien souvent – qui ne survivent que parce qu’ils reçoivent une assistance médicale, comme des respirateurs artificiels… Les déplacer dans ces conditions, c’est les condamner à la mort », dénonce Tarik Jasarevic, le porte-parole de l’OMS.

En coulisses, les humanitaires admettent qu’ils ont peu de chances d’être entendus par les autorités israéliennes, bien décidées à en finir avec le Hamas. De son côté, Washington affirme avoir demandé à Israël de faire tout son possible pour éviter des morts civils.

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