Les partis arabes soutiennent Gantz pour barrer la route de Netanyahu
En Israël, au début des consultations entre le président israélien et les partis politiques, les partis arabes plaident pour une candidature de Benny Gantz au poste de Premier ministre. C’est la deuxième journée de consultations qui s’ouvre à la présidence israélienne, ce lundi 23 septembre.
Les membres de la liste des partis arabes, qui émerge comme la troisième force politique du pays, ont donc été reçus dimanche. Déterminés à barrer la route à Benjamin Netanyahu, «Nous allons faire l’histoire aujourd’hui : nous allons faire ce qui est nécessaire pour renverser [Benyamin] Nétanyahou», a résumé Ahmad Tibi ;ils lui reprochent, entre autres, sa loi consacrant Israël comme État juif. Ses dirigeants ont apporté leur soutien officiel au rival Benny Gantz, qui était chef de l’armée lors de la guerre de Gaza en 2014.
En l’état, aucun des deux hommes ne dispose d’une majorité de sièges, même si Gantz compte désormais plus de soutiens que l’actuel Premier ministre, et devrait ainsi avoir la priorité sur Nétanyahou. Ce n’est pas encore le coup de grâce, mais ça y ressemble : c’est la première fois depuis son retour au pouvoir en 2009 que «Bibi» se retrouve dans une telle position. «Cela doit être la fin de sa carrière politique», souligne Ayman Odeh
C’est la deuxième journée de consultations qui s’ouvre à la présidence israélienne. Au programme, trois partis appartenant au bloc de la de droite religieuse qui devraient – sans grand surprise – proposer la candidature de Benyamin Netanyahu. Et de l’autre, il y aura les travaillistes et l’Union démocratique qui vont recommander son rival : Benny Gantz.
L’élément nouveau ce matin est que les deux candidats, curieusement, semblent préférer de ne pas être les premiers à être désignés pour tenter de mettre sur pied une nouvelle coalition. Ils pensent tout deux, semble-t-il, avoir plus de chance de mener à bien cette tâche dans un second temps après l’échec de leur adversaire.
La tâche est donc particulièrement ardue pour le président Reuven Rivlin qui a d’ores et déjà annoncé que son but était un gouvernement stable comprenant au moins les deux grands partis, le Likoud et Bleu-blanc.