Les pratiques racistes hantent les personnes déplacées par la guerre en Ukraine

De multiples rapports publiés par les médias et des témoins oculaires ont révélé des pratiques racistes envers les déplacés de la guerre d’Ukraine vers les pays voisins, au milieu de discussions sur l’attention portée aux Blancs, en échange de la négligence des étrangers et des Noirs.

Ces témoignages sur les pratiques racistes, aux frontières de l’Ukraine avec les pays voisins, ne sont pas le premier, car des personnes fuyant la guerre ont déjà parlé d’accorder plus d’attention aux Blancs qui semblent européens.

Un journaliste de CNN a révélé que sa sœur, récemment entrée en Pologne depuis l’Ukraine, a été témoin de la division des fugitifs en deux colonnes, l’une pour les Blancs et l’autre pour les personnes à la peau brune.

Il a ajouté que pendant le vol, sa sœur avait souffert de racisme, de blessures, de froid glacial et de privation de sommeil, affirmant que ce cas n’est qu’un cas parmi des centaines de milliers de personnes bloquées en Ukraine et qui veulent aujourd’hui échapper aux flammes de la guerre.

Parmi les centaines de milliers de personnes qui tentent de fuir l’Ukraine vers les pays voisins, notamment la Pologne, figurent de nombreux ressortissants africains, pour la plupart des étudiants. Toutefois, les accusations de comportements racistes à leur égard se multiplient.

Selon certains témoignages, les ressortissants africains auraient été bloqués aux frontières ukrainiennes, pour laisser la priorité aux Ukrainiens. Certaines vidéos, montrant des Africains refoulés dans les gares et à la frontière de la Pologne, ont déclenché l’indignation sur les réseaux sociaux.

Certains Nigérians qui ont franchi la frontière ont décrit leur voyage dans l’obscurité jusqu’aux frontières bondées où des fonctionnaires donnaient la priorité aux femmes et aux enfants ukrainiens.

L’Union africaine (UA) a rapidement réagi en se disant particulièrement préoccupée par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens africains, se trouvant du côté ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité.

Le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, rappelle que « toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit […] quelle que soit sa nationalité ».

« Appliquer un traitement différent aux Africains serait choquant et raciste et violerait le droit international », souligne-t-il.

Le Nigéria a ainsi exhorté lundi les autorités frontalières d’Ukraine et des pays voisins à traiter ses citoyens avec dignité.

Les autorités ukrainiennes ont démenti ces informations en insistant qu’il n’y avait aucune nationalité favorisée plus qu’une autre pour passer la frontière. Seuls les hommes ukrainiens, âgés de 18 à 60 ans, sont interdits de sortir du pays.

Ces accusations de racisme ont également été rejetées par la Pologne. « Tout le monde reçoit un traitement égal. Je peux vous assurer que, selon les informations dont je dispose, certains ressortissants nigérians ont déjà franchi la frontière avec la Pologne », a assuré l’ambassadrice de Pologne au Nigeria, Joanna Tarnawska.

par: Arab Observer

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