L’Ethiopie rejette les négociations sur le barrage Renaissance

Le ministre éthiopien des Affaires étrangères a déclaré que « aucune force interne ou externe n’empêchera l’Éthiopie de réaliser le barrage de la Renaissance, qui est en cours de construction avec un effort éthiopien à tous les niveaux de la vie », et que son pays n’acceptera aucun accord au nom des négociations sur le barrage de la Renaissance qui nierait ses futurs droits de développement sur le Nil.

Les négociations entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie sont au point mort, les trois pays ne parvenant pas à trouver un accord, notamment sur un mécanisme de partage des eaux.

Addis Abeba se cantonne pour le moment à la date-butoir de juillet pour entamer le remplissage du réservoir du barrage, au grand dam de ses interlocuteurs.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri,, a affirmé la disponibilité permanente de son pays à négocier un accord qui répond aux intérêts de tous, incitant l’Éthiopie à reprendre immédiatement les négociations s’il annonçait son engagement aux engagements internationaux de ne pas remplir unilatéralement l’énorme barrage.

Le Soudan, qui s’efforce de jouer les médiateurs pour pallier la mise hors-jeu des Etats-Unis, a quant à lui dénoncé une fois de plus toute « décision unilatérale » de l’Ethiopie dans cette affaire.

L’Egypte a présenté une demande au Conseil de sécurité des Nations unies “pour lui demander d’intervenir en soulignant l’importance que les trois pays (…) continuent de bonne foi leurs négociations”, a indiqué un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.

L’Egypte accuse l’Ethiopie de bloquer les discussions en raison de son attitude “non positive” et par son “insistance à vouloir remplir le barrage de manière unilatérale”.

Appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique, le Grand barrage de la Renaissance (Gerd) que l’Ethiopie construit sur le Nil Bleu est une source de fortes tensions entre Addis Abeba et Le Caire depuis 2011.

Si l’Ethiopie voit le barrage de 145 m de haut comme essentiel à son développement, le Soudan et l’Egypte craignent qu’il ne restreigne leur accès à l’eau, en aval.
Le fleuve fournit 97% des besoins en eau de l’Egypte et ses rives abritent 95% des quelque 100 millions d’habitants du pays.

par: Arab Observer

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