L’Éthiopie exige le retrait de l’armée soudanaise avant de reprendre les négociations
L’Éthiopie a stipulé le retour de l’armée soudanaise à ses positions antérieures dans les zones frontalières séparant les deux pays pour le retour aux négociations.
Dina Mufti, porte-parole du ministère, a confié aux journalistes que « les dirigeants soudanais battent les tambours de guerre et l’armée soudanaise continue de piller et de déplacer les agriculteurs éthiopiens ». Selon Mufti, l’Ethiopie pense toujours que le problème peut être résolu à l’amiable grâce à des pourparlers.
Cependant, a-t-il précisé, « avant le début de toute négociation, l’Ethiopie demande au Soudan d’évacuer ses troupes des zones qu’elles occupent depuis le 6 novembre 2020 ». Il a affirmé que des agriculteurs éthiopiens avaient été expulsés de leurs régions en raison de l’occupation présumée.
Le Soudan devrait retirer ses troupes d’un territoire contesté près de la frontière commune avec l’Ethiopie avant les pourparlers proposés, a déclaré, mercredi, le ministère éthiopien des Affaires étrangères.
La zone frontalière est contestée depuis plus d’un siècle, avec un certain nombre de tentatives infructueuses pour parvenir à un accord sur l’emplacement exact de la ligne de démarcation.
Les tensions entre Addis-Abeba et Khartoum se seraient exacerbées hier mardi après que l’armée soudanaise est entrée à l’ouest de la région éthiopienne de Gondar, près de la frontière.
Ces tensions frontalières surviennent à un moment où l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte tentent également de résoudre la question du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) en cours de construction sur le fleuve Nil.
Des traités ont été conclus en 1902 et 1907 entre l’Ethiopie et la Grande-Bretagne pour définir la frontière. Mais l’Ethiopie a longtemps affirmé qu’en réalité, certaines parties des terres cédées au Soudan lui appartenaient.
par: Arab Observer