L’Éthiopie annonce une série de négociations sur le barrage de la Renaissance
L’Éthiopie a annoncé avoir entamé une deuxième série de négociations avec l’Égypte et le Soudan au sujet d’un méga barrage controversé construit par Addis Abeba sur le Nil, source de tensions de longue date entre les trois nations.
Le deuxième cycle de la négociation tripartite entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan concernant l’exploitation annuelle du Grand barrage éthiopien de la Renaissance a débuté le 23 septembre 2023, a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères sur X. « L’Éthiopie s’est engagée à trouver une solution négociée et à l’amiable dans le cadre du processus trilatéral en cours », a-t-il ajouté.
L’Éthiopie a fait état le 10 septembre de la fin du remplissage du Grand barrage de la renaissance, suscitant la condamnation immédiate du Caire, qui a dénoncé l’illégalité de la démarche. L’Égypte et le Soudan considèrent le gigantesque barrage, qui a coûté 4,2 milliards de dollars, comme une menace pour leur approvisionnement en eau.
Ils ont demandé à plusieurs reprises à Addis Abeba de cesser de le remplir jusqu’à ce qu’un accord soit conclu sur ses modalités de fonctionnement.
Des négociations entre les trois pays ont repris le 27 août. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ont convenu en juillet de finaliser un accord dans les quatre mois.
Ce barrage est au cœur d’un conflit régional depuis que l’Ethiopie a commencé sa construction en 2011. L’Égypte considère le barrage comme une menace existentielle, car elle dépend du Nil pour 97% de ses besoins en eau.
Le barrage est au cœur des plans de développement de l’Éthiopie et en février 2022, Addis Abeba a annoncé qu’il avait commencé à produire de l’électricité pour la première fois. La position du Soudan a fluctué ces dernières années.