L’ex-président bolivien Evo Morales se rend à Cuba
Evo Morales, qui se trouvait depuis près d’un mois au Mexique après qu’il y a obtenu l’asile politique, s’est rendu temporairement à Cuba. Selon son entourage, l’ex-président bolivien va rencontrer l’équipe de médecins cubains qui l’avait soigné en Bolivie.
Après avoir vécu près d’un mois en asile au Mexique, Evo Morales a quitté ce pays pour se rendre le 6 décembre à Cuba.
«Nous précisons qu’aujourd’hui M. Morales est parti dans la matinée en direction de Cuba», a écrit sur Twitter le porte-parole de la diplomatie mexicaine, Roberto Velasco.
«D’après nos informations, il s’agit d’un voyage temporaire. Pour le moment ce sont les seuls renseignements disponibles», a-t-il ajouté.
Selon Gabriela Montano, ex-ministre bolivienne de la Santé, l’ex-présidentest parti à Cuba pour des consultations médicales.
«Evo Morales est à Cuba où il rencontrera l’équipe de médecins cubains qui l’avait soigné en Bolivie», a-t-elle déclaré à un source de presse.
Sur fond des manifestations déclenchées par sa réélection à la présidence le 20 octobre, contraint de démissionner le 10 novembre après avoir été lâché par la police et l’armée, Evo Morales s’était envolé le 12 pour le Mexique, dirigé par un président de gauche, Andrés Manuel Lopez Obrador. Ce dernier a épousé la thèse de l’ancien chef d’État bolivien selon laquelle ce dernier a été victime d’un «coup d’État» fomenté par ses rivaux politiques.
Dans la nuit du 11 au 12 novembre, un avion militaire l’a transporté au Mexique, pays qui lui a accordé l’asile politique.
La présidente du Sénat, Jeanine Añez, s’est proclamée Présidente intérimaire.
Aussi, le ministre bolivien de l’Intérieur Arturo Morio a annoncé à la fin du mois dernier que son gouvernement de transition avait l’intention de porter plainte auprès de la Cour pénale internationale de La Haye contre l’ex-président Evo Morales pour « crimes contre l’humanité ».
Morales a nié tout acte répréhensible, considérant qu’il est persécuté pour sa direction d’un gouvernement indigène et favorable aux pauvres, et pour la nationalisation du gaz et d’autres ressources naturelles.