Libye: Des affrontements intenses ont éclaté entre des milices rivales
Des affrontements intenses ont éclaté entre des milices rivales en Libye tôt ce vendredi. Plusieurs personnes ont été tuées, alors que l’on craint de plus en plus qu’une impasse politique n’entraîne un nouveau conflit.
Des témoins ont déclaré qu’il y avait des combats dans la zone d’Asbaa et à Ain Zara. Des habitants de Tripoli ont déclaré qu’un homme et un enfant avaient été tués. Des reportages locaux, citant des sources médicales, ont ensuite affirmé que cinq personnes avaient été tuées.
Un journaliste sur place a vu des affrontements dans le quartier central près de l’hôtel Radisson Blu, une zone où sont basées plusieurs agences gouvernementales et internationales et des missions diplomatiques, ainsi que des véhicules militaires mobilisés autour de Zawiyat Dahmani.
Au cours des dernières semaines, les changements politiques ont indiqué un possible réalignement entre les courtiers du pouvoir et les milices armées qui pourrait entraîner une reprise des combats.
Les plus grandes manifestations depuis des années ont eu lieu au début du mois dans des villes de Libye contrôlées par des milices rivales, soulignant la colère populaire face à l’absence d’élections et à la médiocrité des services publics.
Par la suite, dans plusieurs villes, les milices ont détenu des personnes soupçonnées d’être impliquées, ce qui a incité la mission de l’ONU en Libye à exprimer son inquiétude jeudi.
La Libye est au bord du chaos depuis des mois après que le parlement de l’est du pays a rejeté le gouvernement d’unité de Tripoli, mis en place l’année dernière dans le cadre d’un processus soutenu par l’ONU, et a nommé une administration rivale.
Les deux premiers ministres bénéficient du soutien des milices armées qui contrôlent le territoire de la capitale et d’autres villes de l’ouest de la Libye.
Le premier ministre nommé par le parlement, Fathi Bashagha, n’a pas pu se rendre à Tripoli car des groupes de la capitale soutenant le gouvernement d’unité nationale (GNU) et son premier ministre, Abdulhamid Dbeibah, l’en ont empêché.