Libye: La Fraternité tente à bloquer l’organisation des élections
Un certain nombre d’observateurs estiment qu’il existe un plan délibéré pour perturber l’organisation des élections législatives et présidentielles en Libye à la date spécifiée à la fin de cette année, et pour prolonger la phase de transition actuelle, menée par des partis internes qui cherchent à faire obstacle de cet avantage.
Les désaccords se multiplient à l’approche de la date fatidique des élections générales prévues le 24 décembre, les désaccords se concentrent autour de la Constitution et du texte de loi qui va gérer ces élections. Certaines voix réclament un référendum sur la Constitution alors que le temps presse, quand à la réunification des institutions souveraines, le blocage continue.
La Fraternité est l’obstacle le plus important à cette voie, et cela a été évident à travers leurs récentes initiatives et prises de position, qui poussent toutes à reporter les élections, par soulever des points de discorde concernant la base constitutionnelle sur laquelle se dérouler.
Les obstacles de la Fraternité sont incarnés dans leurs demandes de mise en place d’un mécanisme pour élire le président par le parlement, au lieu d’être élu par le peuple, ainsi que dans ses pouvoirs, et c’est de moyens tortueux pour s’assurer qu’ils restent au pouvoir.
Les prochaines élections générales pourraient bien être plus difficile à mettre en place que prévu. Au sein de la nouvelle classe politique du pays, les dissensions semblent se multiplier, risquant ainsi de mettre en péril le processus politique en cours.
En effet, les principaux points d’achoppement semblent porter sur la constitution libyenne ainsi que les modalités d’organisation des prochaines élections. Malgré la mise en place d’un gouvernement d’union nationale en mars dernier, le processus de réunification des institutions nationales rencontre déjà des difficultés et les différentes forces vives du pays n’ont toujours pas trouvé un terrain d’entente pour l’organisation d’un référendum constitutionnel.
A sept mois des élections, les principales forces politiques de la Libye devront donc à nouveau se réunir pour relancer un processus de rétablissement de la paix qui semble s’essouffler. « Il y a plusieurs défis à vaincre en coordination avec le gouvernement libyen », a ainsi indiqué Heiko Maas, le ministre allemand des affaires étrangères.
Notons que deux rencontres seront organisées en Tunisie et au Maroc, pour préparer la nouvelle conférence de Berlin prévue en Juin. L’objectif sera de permettre entre autres aux députés libyens d’adopter un nouveau texte constitutionnel, d’aplanir les divergences concernant notamment la nomination des personnalités devant diriger les futures institutions réunifiées du pays, ainsi que celles concernant le vote du budget du gouvernement de transition.
par: Arab Observer