Libye: La Fraternité mobilisent ses milices près de la frontière tunisienne

Les milices affiliées à l’organisation de la Fraternité dans l’ouest de la Libye ont déclaré l’état d’urgence à l’intérieur de leurs camps et convoqué tous leurs membres sur ordre suprême des dirigeants de l’organisation, coïncidant avec les décisions du président tunisien Kais Saied de limoger le gouvernement et de geler les travail du Parlement.

Cela est arrivé alors que Khaled al-Michri, chef du Conseil suprême d’État affilié à l’organisation des Frères musulmans en Libye, a annoncé son rejet des décisions du président tunisien, les qualifiant de coup d’État.

Plus tôt dans la soirée du dimanche, Saïed a annoncé, au cours d’une réunion d’urgence avec des commandants militaires et sécuritaires, le gel des pouvoirs du Parlement et la destitution du chef du gouvernement Hicham Mechichi, et qu’il assumait lui-même le pouvoir exécutif avec un gouvernement dont il désignerait le chef.

Le chef du Haut Conseil d’État libyen, Khaled al-Michri, a annoncé, à l’aube de ce lundi, son rejet de ce qu’il considérait comme un « coup d’État » contre les instances élues, en réaction aux récentes décisions annoncées par le président tunisien Kaïs Saïed.

Réagissant à la situation du voisin tunisien, al-Michri a déclaré, via son compte officiel sur Facebook : « Le coup d’État du 14 février 2014 (mené par le général Khalifa) Haftar et le coup d’État du 25 juillet 2021 de Kaïs (Saïed), que de ressemblances entre le présent et le passé ».

Et d’ajouter : « Nous rejetons les coups d’État contre les organes élus et le sabotage des voies démocratiques ».

Des sources Libyennes ont déclaré qu’il y avait eu des réunions des dirigeants de l’organisation des Frères musulmans en Libye qui avaient eu lieu après les décisions du président tunisien, et des communications ont eu lieu avec les dirigeants des Frères musulmans en Tunisie, après quoi les milices des Frères musulmans ont déclaré l’état de alerte au sein de ses camps.

Les sources ont indiqué que trois camps, à 218 kilomètres de la frontière tunisienne, faisaient partie des camps dont les membres ont été mobilisés, et qu’il y avait des mouvements qui étaient surveillés par les milices vers la frontière tunisienne.

Les Libyens ont critiqué le tweet d’Al-Mashri et l’ont attaqué dans les termes les plus forts sur les réseaux sociaux, le décrivant, lui et l’organisation de la Fraternité, comme le plus grand coup contre la légitimité dans le pays.

D’autre part, le commandant en chef des forces armées libyennes, le maréchal Khalifa Haftar, a béni le soulèvement du peuple tunisien contre les Frères musulmans.

par: Arab Observer 

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