Libye: La CPI met en garde les mercenaires contre les poursuites judiciaires

La procureure générale de la Cour pénale internationale (la CPI) a mis en garde lundi les mercenaires et militaires étrangers se trouvant en Libye contre d’éventuelles poursuites judiciaires, en appelant aussi à l’arrêt de l’utilisation de centres de détention pour commettre des crimes.

« Nous continuons de recevoir des informations préoccupantes sur des crimes en cours allant des disparitions et détentions arbitraires aux meurtres, tortures et violences sexuelles et sexistes », a précisé Fatou Bensouda.

« Le bureau de la CPI a reçu des informations préoccupantes sur les activités de mercenaires et de combattants étrangers en Libye », a déclaré Fatou Bensouda, lors d’une réunion virtuelle du Conseil de sécurité sur ce pays, sans fournir d’autres détails.

« Les crimes commis par des mercenaires et des combattants étrangers sur le territoire libyen peuvent relever de la compétence de la Cour, quelle que soit la nationalité des personnes impliquées », a-t-elle ajouté.Selon l’ONU, plus de 20.000 mercenaires et militaires étrangers sont toujours en Libye.

Parmi eux figurent des militaires turcs, des mercenaires russes, soudanais et tchadiens. En Libye, « il ne peut y avoir de paix durable sans mise en responsabilité et justice », a fait valoir la procureure.

« Nous avons recueilli des informations et des preuves crédibles sur des crimes graves, qui auraient été commis dans des centres de détention officiels et non officiels en Libye », a-t-elle indiqué.Selon l’ONU, 8.850 personnes sont arbitrairement détenues dans 28 prisons officielles libyennes auxquelles il faut ajouter 10.000 personnes, dont des femmes et des enfants, prisonnières dans d’autres centres gérés par des groupes armés.

« J’exhorte toutes les parties liées au conflit en Libye à mettre immédiatement fin à l’utilisation des centres de détention pour maltraiter et commettre des crimes contre des civils », a dit la procureure qui laissera à la mi-juin ses fonctions à un avocat britannique, Karim Khan.

par: Arab Observer

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