La Libye et la Turquie renforcent leur coopération
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a reçu ce lundi le Premier ministre du nouveau gouvernement libyen Abdel Hamid Dbeibah. Une visite de grande envergure, dont 14 ministres et plusieurs hauts responsables accompagnaient le chef du gouvernement libyen. Au programme, renforcement de la coopération économique entre la Libye et la Turquie, notamment dans le domaine des hydrocarbures.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah ont réaffirmé lundi leur attachement à un accord de délimitation maritime controversé qui suscite la colère de leurs voisins en Méditerranée orientale.
«Aujourd’hui, nous avons renouvelé notre détermination au sujet» de cet accord conclu en 2019, a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’un point presse conjoint avec son hôte libyen, à l’issue d’une rencontre à Ankara. «En ce qui concerne les accords signés entre nos pays, notamment celui portant sur les délimitations maritimes, nous réaffirmons que ces accords s’appuient sur des bases valides et servent les intérêts de nos deux pays», a de son côté déclaré Abdel Hamid Dbeibah.
Recep Tayyip Erdogan a rappelé l’engagement de la Turquie à respecter « l’intégrité et la souveraineté du territoire libyen ». Malgré les accusations et les demandes de retrait de la communauté internationale, Ankara n’a jamais reconnu officiellement la présence de mercenaires turcs sur le sol libyen.
Le président turc a ensuite annoncé une série de coopérations avec la Libye, et la réouverture prochaine du consulat turc à Benghazi dans l’est du pays alors que cette zone est toujours sous le contrôle du maréchal Haftar.
Dans son intervention, le Premier ministre libyen a quant à lui souligné l’importance du rôle de la Turquie pour assurer un cessez-le-feu durable en Libye et assuré que les entreprises turques joueraient un rôle important dans la reconstruction du pays.
Les observateurs estiment que le rapprochement entre Ankara et le gouvernement Dbeibah affecterait la transition démocratique et renforcerait les divisions en Libye, d’autant plus qu’une grande partie des Libyens rejettent l’intervention turque, tandis que la Turquie cherche à asseoir son influence dans le pays riche en pétrole pour y parvenir ses ambitions économiques et commerciales.
par: Arab Observer