Ligue arabe: l’escalade militaire en Libye menace la sécurité et la stabilité de la région

Dans une résolution adoptée par les délégués permanents réunis au siège de la Ligue arabe au Caire, l’organisation panarabe a dit « son refus et souligné la nécessité d’empêcher toute ingérence qui puisse contribuer à faciliter la venue en Libye de combattants extrémistes terroristes étrangers ».
Les pays membres ont également exprimé « leur forte inquiétude face à l’escalade militaire qui aggrave encore davantage la situation en Libye et menace la sécurité et la stabilité des pays voisins et de la région tout entière ».

« L’escalade militaire en Libye menace la sécurité et la stabilité de la région dans son ensemble, y compris la Méditerranée », a déclaré la Ligue arabe.

« Un règlement politique est la seule solution au rétablissement de la sécurité et de la stabilité en Libye et à l’élimination du terrorisme », a-t-elle déclaré.

Le Conseil a chargé le Secrétaire général d’établir des contacts avec les parties internationales afin d’empêcher toute intervention militaire en Libye.

« Le danger que toute partie libyenne prenne des mesures unilatérales qui violent l’accord politique et les résolutions internationales d’une manière qui permette des interventions militaires étrangères et contribue à l’escalade en Libye et dans la région méditerranéenne », a déclaré la Ligue.

L’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, a regretté récemment « l’internationalisation du conflit, son extension territoriale, notamment au niveau maritime, et aussi l’escalade militaire proprement dite ».
La réunion de la Ligue arabe est intervenue au moment où le Parlement turc se prépare à discuter d’un mémorandum soumis par la présidence pour demander l’autorisation d’envoyer des troupes en Libye.
Elle est aussi survenue alors que le conflit se poursuit entre les forces du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et les troupes du général à la retraite Khalifa Haftar qui a lancé début avril une offensive pour conquérir la capitale Tripoli. Le 12 décembre courant, Haftar a annoncé le début d’une nouvelle « bataille décisive » pour s’emparer de Tripoli.
Depuis le début des agressions des troupes de Haftar sur Tripoli, plus de 280 civils ont été tués, selon l’ONU. Plus de 2.000 combattants ont en outre péri et 146.000 Libyens ont été déplacés, d’après la même source.

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