L’Iran arrête 28 personnes soupçonnées d’être liées au Daech

L’Iran a arrêté 28 personnes soupçonnées d’être liées au groupe jihadiste Daech et qui avaient planifié des attaques pour l’anniversaire du début du mouvement de contestation qui a secoué le pays l’an dernier, a annoncé dimanche le ministère des Renseignements.

Cette annonce est rendue publique dans un contexte où Téhéran renforce son dispositif répressif, pour le premier anniversaire du mouvement de contestation provoqué par la mort de Mahsa Amini.

 » Ces derniers jours, lors d’une série d’opérations simultanées menées à Téhéran et dans les provinces d’Alborz et d’Azerbaïdjan occidental, plusieurs bases terroristes (…) ont été ciblées « , a indiqué le ministère sur son site, faisant état de 28 arrestations.

Selon la même source, les personnes arrêtées sont  » affiliées  » à Daech et certaines d’entre elles ont  » accompagné des takfiris en Syrie, ou ont été actives en Afghanistan, au Pakistan et dans la région du Kurdistan irakien « . En Iran, pays à majorité chiite, le terme takfiri désigne généralement les jihadistes ou les partisans de l’islam sunnite radical.

Le ministère ajoute que deux membres des forces de sécurité ont été blessés lors des arrestations, alors que des bombes, armes à feu, gilets explosifs et appareils de communication ont été saisis.

Selon la même source, les 28 suspects voulaient  » perpétrer 30 explosions terroristes simultanées dans des zones densément peuplées de Téhéran pour porter atteinte à la sécurité et inciter à des émeutes et des manifestations à l’occasion de l’anniversaire des émeutes  » de 2022.

Depuis le début du mouvement de contestation marqué par des mois de manifestations, des centaines de personnes, dont des membres des forces de l’ordre, ont été tuées et des milliers d’autres arrêtées.

Le mouvement de contestation avait été déclenché par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, le 16 septembre 2022 après son arrestation par la police des moeurs pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict imposé aux femmes.

Jeudi, la justice iranienne avait condamné à la peine de mort un Tadjik, présenté comme un membre de Daech, reconnu coupable d’une fusillade en août dans un sanctuaire chiite dans le sud du pays.

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