L’ONU et la Russie exhortent à un arrêt immédiat des combats au Haut-Karabakh
Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a exhorté à un « arrêt immédiat des combats » au Haut-Karabakh, où l’Azerbaïdjan a lancé mardi 19 septembre une nouvelle offensive qui a déjà fait 29 morts, suscitant l’inquiétude de la communauté internationale.
Le chef de l’Onu a appelé « dans les termes les plus forts, à un arrêt immédiat des combats, à la désescalade et au respect plus strict du cessez-le-feu de 2020 et des principes du droit international humanitaire », selon un communiqué publié mardi soir, par son porte-parole Stéphane Dujarric.
La Russie a également exhorté mercredi matin à « cesser immédiatement l’effusion de sang, à mettre un terme aux hostilités et à arrêter les pertes civiles », dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères.
La présidence azerbaïdjanaise a appelé mardi soir les troupes du Nagorny Karabakh – territoire sécessionniste d’Azerbaïdjan majoritairement peuplé d’Arméniens – à déposer les armes, condition sine qua non pour le début de négociations.
« Les forces armées arméniennes illégales doivent hisser le drapeau blanc, rendre toutes les armes et le régime illégal doit se dissoudre. Autrement, les opérations antiterroristes continueront jusqu’au bout », a-t-elle déclaré.
La présidence a proposé, en cas de capitulation, des pourparlers « avec les représentants de la population arménienne du Karabakh à Yevlakh », une ville azerbaïdjanaise à 295 km à l’ouest de Bakou.
Auparavant, les autorités de cette région avaient réclamé un cessez-le-feu immédiat et des négociations.
Trois ans après une guerre qui avait débouché sur une déroute militaire de l’Arménie, la reprise du conflit s’est invitée mardi en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, la France réclamant une réunion « d’urgence » du Conseil de sécurité pour prendre acte d’une offensive « illégale » et « injustifiable » menée par Bakou au Nagorny Karabakh.
Cette réunion pourrait avoir lieu « dans les prochains jours », ont indiqué à l’AFP deux sources diplomatiques, évoquant jeudi.