L’Organisation de la coopération islamique tient l’occupation israélienne entièrement responsable des conséquences de sa politique coloniale en Palestine
L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a tenu, dans son siège à Djeddah, le dimanche 15 septembre 2019, une réunion extraordinaire du Conseil des Ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’OCI, présidée par le Royaume d’Arabie saoudite, qui l’avait convoqué jeudi dernier, en vue de discuter de « l’annonce par le Premier Ministre israélien de son intention d’annexer des territoires de la Cisjordanie occupée ».
A cette occasion, le Secrétaire général de l’OCI, Dr. Yousef A. Al-Othaimeen, a déclaré que la Cause palestinienne demeure au cœur des préoccupations des Etats membres et qu’elle représente leur question prioritaire, faisant observer que la réponse des Etats membres à l’invitation du Royaume d’Arabie saoudite, Président actuel du Sommet islamique, pour la tenue de cette réunion, en est une nouvelle preuve irréfutable.
Dans une allocution adressée à la séance inaugurale, le Secrétaire général a exprimé ses sincères sentiments de gratitude et de reconnaissance au Gouvernement du Royaume d’Arabie saoudite, sous la direction clairvoyante du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz Al-Saoud, et de son Prince héritier, Son Altesse Royale le Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz, Qu’Allah les protège, pour avoir convoqué d’urgence et accueilli cette importante réunion extraordinaire.
Le Secrétaire général a ajouté que cette invitation s’inscrivait dans le prolongement des positions de principe du Royaume d’Arabie saoudite en faveur du soutien aux causes du monde musulman au premier rang desquelles figure la Cause palestinienne, aux plans politique et matériel. Il a, ensuite, exprimé ses remerciements aux États membres qui ont adopté des positions similaires favorables au peuple palestinien et à sa résistance. Al-Othaimeen a, d’autre part, souligné que les actions unilatérales d’Israël, la puissance occupante, et ses tentatives répétées d’oblitérer l’identité historique, géographique et juridique de la Palestine, et de transgresser les droits légitimes des Palestiniens, font aujourd’hui l’objet d’une large condamnation de la Communauté internationale, appelant à l’activation de mécanismes internationaux politiques et juridiques garantissant la responsabilisation d’Israël pour ses violations continues, d’un côté, et la fourniture d’une protection internationale au peuple palestinien, à sa terre et à ses sacralités, de l’autre.
Pour sa part, Dr. Ibrahim Assef, Ministre des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie saoudite, Président de la Réunion, a indiqué que la Cause palestinienne a été et continuera d’être la cause centrale du monde islamique, « de même qu’elle demeure la première des préoccupations de ce saint pays et se trouve à la tête des priorités absolues de sa politique étrangère », précisant que le Royaume d’Arabie Saoudite n’a jamais hésité à apporter son appui au peuple palestinien, en toutes circonstances et par tous les moyens, pour le recouvrement de ses droits et l’établissement de son Etat palestinien indépendant, avec la pleine souveraineté sur les territoires palestiniens jusqu’aux frontières de 1967, et sa capitale Al-Qods Al-Charif.
Le Royaume d’Arabie Saoudite, a-t-il affirmé, condamne et rejette catégoriquement les déclarations faites par le Premier Ministre israélien et considère cette décision et les répercussions pouvant en découler comme nulle et non avenue.
S’adressant à la Réunion, le Ministre des Affaires étrangères de l’Etat de Palestine, Riyad Al-Maliki, a déclaré qu’il : « n’est guère possible de réduire la gravité des risques qu’implique cette dangereuse déclaration qui vise, par principe, à saper les fondements de tout règlement politique acceptable pour les Palestiniens, les arabes, les musulmans et le monde entier, dans le contexte d’une solution à deux Etats, ce qui nous commande à tous d’œuvrer à tous les niveaux pour empêcher le crime de l’annexion d’une quelconque partie du territoire de l’État de Palestine », appelant à ne pas permettre à « un État voyou de menacer la paix et la sécurité internationales ou d’imposer ses desseins expansionnistes sous quelque prétexte que ce soit. »