L’UE discute de la confrontation entre la Grèce et la Turquie
UE impose des sanctions au Biélorussie
Les ministres des Affaires étrangères des 27 pays de l’UE se réunissent au sujet des tensions en Méditerranée et des manifestations en Biélorussie, et la position à adopter face à Ankara divise.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se sont connectés par vidéoconférence dans un contexte tendu et ont commencé leurs discussions par le sujet le plus difficile : les tensions avec Ankara, ont indiqué plusieurs participants. Les discussions sont en cours.
Les Européens semblent toutefois divisés sur la position à adopter face à Ankara. L’Allemagne redoute une nouvelle crise migratoire en Grèce si la Turquie ouvre ses portes aux migrants et réfugiés syriens bloqués sur son territoire.
La chancelière avait contribué à apaiser les tensions en juillet, mais elle avait averti Recep Tayyip Erdogan qu’il lui serait difficile d’éviter l’adoption de sanctions économiques de l’UE si la Turquie poursuivait ses forages illégaux de recherche d’hydrocarbures dans les eaux chypriotes et au large de l’île grecque de Kastellorizo, près des côtes turques, a raconté un responsable européen.
Berlin a pris ses distances avec la décision de la France de déployer des moyens militaires en Grèce pour adresser un avertissement à Ankara et a appelé Paris, Athènes et Ankara à « éviter l’escalade ».
Les ministres de l’UE ont donné mandat au chef de la diplomatie européenne Josep Borrell en juillet pour préparer des « mesures adéquates afin de répondre aux défis posés par la Turquie ». Celles-ci prévoient notamment des sanctions économiques, a-t-on précisé de source européenne.
Josep Borrell s’est engagé à soumettre différentes options aux ministres lors de leur réunion informelle les 27 et 28 août à Berlin. L’unanimité est requise pour adopter des sanctions.
Les ministres des Affaires étrangères des 27 ont convenu, de lancer une nouvelle batterie de sanctions contre le régime biélorusse, où la colère populaire ne montre aucun signe d’essoufflement, près d’une semaine après la réélection controversée du “dernier dictateur européen», Alexandre Loukachenko.
“Il faut de nouvelles sanctions contre ceux qui violent les valeurs démocratiques et les droits de l’homme en Biélorussie”, a tweeté Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.
Seront visés en priorité “les responsables des violences, arrestations et fraudes liées à l’élection”, dont la liste sera établie dans les prochains jours et soumise aux États membres. Ils seront interdits de séjour dans l’UE et leurs avoirs seront gelés.
Vendredi, des dizaines de milliers de Biélorusses sont à nouveau descendus dans les rues pour protester contre le régime, malgré les arrestations violentes de près de 7 000 personnes en début de semaine. Les autorités ont commencé à relâcher 2 000 d’entre elles, qui ont aussitôt dénoncé les “tortures” subies pendant leur incarcération.
par: Arab Observer