L’UE échoue à imposer un embargo sur le pétrole russe
Les ministres des affaires étrangères de l’UE ont échoué dans leur tentative de faire pression sur la Hongrie pour qu’elle lève son veto à la proposition d’embargo pétrolier. Mais certains diplomates désignent désormais le sommet des 30 et 31 mai comme le moment d’un accord sur une interdiction progressive du pétrole russe.
Toujours pas de fumée blanche à Bruxelles pour un nouveau train de sanctions contre la Russie. La Hongrie bloque toujours la proposition d’un embargo sur le pétrole russe. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ne sont pas parvenus à surmonter les réticences hongroises.
La République tchèque, la Bulgarie et la Slovaquie dépendent aussi fortement des hydrocarbures russes. Les trois capitales demandent à la Commission européenne de pouvoir continuer à importer des énergies fossiles venues de Russie au-delà de 2024. Mais si la Hongrie accepte le compromis, alors les trois pays membres valideront l’accord.
Budapest demande des moyens supplémentaires pour garantir la construction de nouvelles d’infrastructures énergétiques.
« Cela va nécessiter une modernisation complète du dispositif énergétique hongrois évaluée entre 15 et 18 milliards d’euros », insiste le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó.
Son homologue lituanien regrette de voir une capitale bloquer tout le processus de l’UE. « Malheureusement l’ensemble de l’Union est pris en otage par un Etat membre qui ne peut pas nous aider à trouver un consensus », dénonce Gabrielius Landsbergis.
Selon le chef de la diplomatie européenne, les discussions avec Budapest sont désormais techniques. Josep Borrell assure qu’il y a une compréhension commune de l’objectif.
« Une chose est claire pour tout le monde au Conseil : nous devons, dans l’Union européenne, nous débarrasser du pétrole et du gaz qui viennent de Russie. Nous devons nous débarrasser de notre grande dépendance qui nous rend très vulnérables », précise le responsable espagnol.
par: Arab Observer