L’UE et l’Iran conviennent d’une reprise des discussions sur le nucléaire
L’Union européenne (l’UE) et l’Iran ont annoncé samedi une reprise « dans les prochains jours » des pourparlers sur le dossier nucléaire suspendus depuis plus de trois mois, à l’occasion d’une visite surprise à Téhéran du dirigeant européen Josep Borrell.
Le chef de la diplomatie de l’UE et le ministre des Affaires étrangères iranien Hossein Amir-Abdollahian ont fait ces annonces lors d’une conférence de presse conjointe à Téhéran après un tête-à-tête de deux heures.
Pour faire avancer le processus, M. Borrell a indiqué que des contacts « indirects » entre les Etats-Unis et l’Iran auraient lieu rapidement « dans un pays du Golfe ».
« Ma visite a pour principal objectif de briser la dynamique actuelle c’est-à-dire la dynamique de l’escalade » et de sortir de l’impasse, a déclaré M. Borrell, accompagné lors de sa visite d’un jour à Téhéran du coordinateur de l’UE chargé de superviser le dialogue de Vienne, Enrique Mora.
« Nous allons reprendre les discussions sur le JCPOA dans les prochains jours », a-t-il dit.
Pour M. Borrell, l’un des obstacles majeurs aux négociations est l’inimitié entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis de longue date.
« Nous avons convenu aujourd’hui que cette visite sera suivie par la reprise des négociations entre l’Iran et les Etats-Unis facilitées par mon équipe pour tenter de résoudre les problèmes en suspens », a-t-il dit.
Lors d’une nouvelle conférence dans la soirée, M. Borrell a précisé aux journalistes que des « contacts bilatéraux entre l’Iran et les Etats-Unis auront lieu dans un pays du Golfe (…) plus vite que vous ne pouvez l’imaginer ».
Ces discussions ne seront pas directes, « mais mon équipe sera sur place et fera le lien entre les uns et les autres », a-t-il expliqué.
A Vienne, les Etats-Unis et l’Iran tiennent des discussions indirectes, via l’UE.
M. Borrell a souligné devant son interlocuteur iranien les avantages économiques que pourrait tirer l’Iran d’une relance de l’accord de 2015, alors que ce pays souffre des sanctions.
« Nos relations bilatérales ont un énorme potentiel, mais sans un JCPOA fonctionnel, nous ne pouvons pas les développer pleinement », a-t-il dit dans un tweet.
De son côté, M. Amir-Abdollahian a souligné que son pays était « prêt à reprendre les pourparlers dans les prochains jours ».
par: Arab Observer