L’UGTT demande l’annulation de l’accord commercial tuniso-turc
Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (l’UGTT), Sami Tahiri, a déclaré que la Tunisie était affectée par l’accord avec la Turquie, en particulier les industries textile, agricole et alimentaire de consommation, soulignant que l’accord commercial mondial permet aux pays concernés de revoir ou de geler tout accord.
Tahiri a appelé au gel, à la révision ou à l’annulation de l’accord commercial tuniso-turc, expliquant que la Tunisie vit dans une situation exceptionnelle et peut prendre des mesures protectionnistes exceptionnelles.
Le secrétaire général adjoint, et porte parole de l’UGTT, Sami Tahri a énuméré, dans un post publié sur sa page facebook, cinq raisons qu’il considère comme suffisantes pour pousser à l’annulation des accords d’échanges commerciaux avec la Turquie.
La Tunisie vit une situation exceptionnelle et elle est en droit de prendre des mesures protectrices.
La Tunisie a été profondément lésée par ces accords (Ateliers Mécaniques de Sahel, l’industrie textile, l’industrie agroalimentaire…) et l’Organisation Mondiale du Commerce permet la révision d’accords par les parties lésées.
Il y a un grand déficit de la balance commerciale au profit des entreprises turques, sous la protection de l’Etat turc.
Les accords ont été signés à l’époque de la dictature dans le cadre d’intérêts et malversations, et a été développée à l’époque de la Troïka, pour des considérations idéologiques et pour des transferts douteux d’argent.
La Turquie est un pays ennemi qui a soutenu ses protégés en Tunisie contre le peuple et s’est ingéré dans les affaires tunisiennes en qualifiant les décisions de Kaïs Saïed de putsch.
Dans ce contexte, le mouvement Ennahdha est accusé d’avoir utilisé son rapprochement politique et idéologique avec le régime turc, pour soutenir l’économie de son allié stratégique au détriment de l’économie locale, suite à la signature de dizaines d’accords entre le gouvernement de la Troïka dirigé par le mouvement Ennahda de la confrérie et les autorités du régime turc, pour balayer des centaines de marchandises portant le label « Made in Turquie », les marchés tunisiens et trouver leur place dans les foyers tunisiens.
par: Arab Observer