L’UGTT met en garde contre l’effondrement de l’Etat tunisien
Le secrétaire général de l’Union tunisienne du travail (l’UGTT), Noureddine Taboubi, a prévenu que l’Etat tunisien se dirigeait vers l’effondrement, et que le syndicat ne resterait pas silencieux et ajusterait la boussole vers les choix nationaux et la défense des droits des personnes par tous les moyens disponibles.
Nourredine Taboubi, le secrétaire général de l’UGTT, a dénoncé « la bêtise politique » liée à la hausse des prix de plusieurs secteurs, lors de la réunion du bureau exécutif de la centrale syndicale.
Par la même occasion, Nourredine Taboubi a critiqué le ministre de l’Economie actuel Ali Kooli, il l’accuse « d’être le responsable de l’effondrement de l’Etat, tout en ajoutant que l’UGTT n’a nullement l’intention de rester les bras croisés et réagira en temps et en heure.
Par ailleurs, il a également fait savoir que le Fonds monétaire international ne réagira pas positivement. Et ce, tant que l’UGTT n’est pas satisfaite du rendement du gouvernement.
Ainsi il précise dans ce contexte: « Le gouvernement travaille sur un programme très vague qui à la fois n’est pas palpable et n’a aucune visibilité sur le court terme. »
Il rappelle que les récentes augmentations n’étaient pas prévues, et de conclure: Si certains considèrent que le Fonds monétaire international (FMI) les a imposées, je leur dis qu’il s’agit d’un gros mensonge, tout en indiquant que le fonds ne peut en aucun cas imposer ses diktats au gouvernement.
Tabboubi a ajouté en marge de la tenue du bureau exécutif de l’UGTT que la réunion se tiendra avec le chef du gouvernement Hichem Mechichi après son retour de Genève (Suisse) suite à une visite du 8 au 9 juin courant pour une rencontre avec le directeur de l’OMS.
Tabboubi a souligné la détermination de la centrale syndicale à lancer les négociations sociales pour une augmentation des salaires dans les secteurs public, privé et la fonction publique. Un accord a été convenu avec le gouvernement concernant le lancement des négociations au titre des années 2021, 2022 et 2023, a affirmé Tabboubi.
Il est à noter que le gouvernement de Mechichi confronté à de nombreuses critiques de la part des partis d’opposition et des blocs parlementaires, après avoir augmenté les prix des carburants, des services et des matériaux de base, a été considéré comme un prélude à la mise en œuvre d’un accord avec le Fonds monétaire international qui nécessite l’adoption de mesures douloureuses pour relancer l’économie, en échange de l’obtention d’un nouveau prêt.
par: Arab Observer