L’UGTT annonce son soutien au changement du système politique en Tunisie
L’Union générale tunisienne du travail a annoncé, jeudi, son soutien au changement de système politique dans le pays, et son refus de revenir sur ce qui a précédé les décisions du président Kais Saied liées au gel des travaux du Parlement, à la levée de l’immunité de ses membres, et concentrer le pouvoir exécutif entre ses mains.
L’UGTT a affirmé avoir pleine confiance dans ces décisions exceptionnelles, en attendant le dévoilement de la feuille de route pour la prochaine étape.
Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail, Hfaiedh Hfaiedh, a expliqué, dans une interview au journal Al-Shaab, que malgré les avantages sociaux, le syndicat attendra l’achèvement de la formation du gouvernement et refuse de revenir à la façon dont les choses se passaient avant le 25 juillet.
Hfaiedh a évoqué le soutien du Syndicat du travail, qui est la plus grande organisation syndicale en Tunisie, pour changer le système politique dans le pays, et a déclaré que c’était une question nécessaire, notant que la formation du gouvernement doit être achevé aujourd’hui avant demain afin que le syndicat puisse assurer le suivi de ses avantages sociaux, notant qu’en l’absence d’un gouvernement efficace, ils ne peuvent pas continuer à faire respecter les conventions collectives au sein du syndicat.
Auparavant, l’Union générale tunisienne du travail avait annoncé son soutien aux mesures exceptionnelles prises par le président de la République, Kais Saied, et déclaré qu’elles répondaient aux revendications populaires, et condamné le recours des dirigeants du mouvement Ennahdha pour solliciter l’aide de partis étrangers.
L’UGTT a exigé la formation d’un mini-gouvernement dirigé par un Premier ministre expérimenté, capable d’envoyer des signaux positifs aux Tunisiens et aux donateurs internationaux, et doté de garanties constitutionnelles accompagnant les mesures exceptionnelles prises par le président.
Pendant ce temps, l’arène politique et la rue tunisienne attendent toujours la prochaine étape que prendra le président Saied, qui déterminera l’avenir des partis politiques et du Parlement, 3 semaines après avoir eu recours à l’activation du chapitre 80 de la Constitution, au milieu des demandes de la nécessité d’accélérer le processus de transition politique et de mettre fin à l’ambiguïté qui entoure la scène politique.
par: Arab Observer